Côte d’Ivoire. Œufs contaminés: le gouvernement prend des mesures de restriction à sa frontière

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Le 17/08/2017 à 09h52, mis à jour le 17/08/2017 à 10h38

Face à la crise des œufs contaminés en Europe, la Côte d’Ivoire prend des mesures de contrôle renforcés à ses frontières. Même si le pays n'est pas touché pour l'instant et échappe à la psychose, l’inquiétude pourrait gagner les industries agroalimentaires qui s'approvisionnent en Occident.

Mieux vaut prévenir que guérir. Le gouvernement ivoirien a édicté un ensemble de mesures restrictives à ses frontières afin de se prémunir contre d’éventuelles importations d’œufs en provenance d’Europe. Dans une note d’information, le ministère en charge des Ressources halieutiques a indiqué que les contrôles seront désormais systématiques aux frontières pour les œufs de consommation, la mise en consigne et l’analyse en laboratoire d'échantillons d'œufs en provenance d’Europe.

Les autorités rassurent toutefois qu’il s’agit de mesures préventives, le pays n’étant pas encore touché par le scandale des œufs contaminés au Friponil.

La psychose est moins perceptible chez le consommateur lambda qui s’approvisionne dans les marchés où il a la certitude d’acheter des œufs produits dans des fermes locales qui ne manquent pas dans le pays. Mais l’inquiétude pourrait bien venir des industries agroalimentaires qui s’approvisionnent en partie en Occident pour les œufs et dérivés (poudre) dans leurs recettes.

Le marché local ne devrait toutefois pas être impacté par la mesure. Le pays produit en effet, selon les chiffres officiels de 2015, 1,48 milliard d’œufs. Une offre qui couvre normalement la consommation nationale. Et au niveau des industriels, certains comme la filiale du groupe anglo-néerlandais Unilever (qui a ouvert une fabrique de mayonnaise en mars 2016) avaient déjà engagé des partenariats locaux afin d'alimenter leurs usines en œufs produits localement.

Insecticide antiparasitaire très puissant dont l’utilisation est interdite sur les animaux entrant dans la chaîne alimentaire, le friponil, a été utilisé sur des volailles aux Pays-Bas, créant une psychose en Europe. 

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 17/08/2017 à 09h52, mis à jour le 17/08/2017 à 10h38