La Chine investit à tout vent dans le secteur électrique ivoirien. Engagé dans un projet d’extension du réseau électrique ivoirien de 853 millions de dollars et à peine le barrage de Soubré, d’un coût de 504 millions d’euros, achevé, le géant asiatique se prépare à investir dans un second projet hydroélectrique.
Cette fois, il s’agit du projet de barrage de Gribo Popoli, sur le fleuve Sassandra, dans l’ouest ivoirien, dont le démarrage est prévu pour octobre prochain, selon une source citée par Bloomberg.
D’une capacité de 112 MW, l’infrastructure va coûter, d’après des documents officiels consultés, un peu plus de 306 milliards FCFA, soit 467 millions d’euros, avec un financement de EximBank China. Et il sera opéré par la firme publique chinoise Sinohydro, qui a aussi réalisé le barrage de Soubré. L'ouvrage devra être opérationnel après 40 mois de travaux.
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En plus de ce second ouvrage, Sinohydro dispose dans son portefeuille de deux autres projets de barrage hydroélectrique encore au stade des études préliminaires. Il s’agit des barrages de Boutoubré d’un potentiel de 156 MW et celui de Louga d'une capacité estimée à 280 MW, tous situés dans l’ouest du pays.
La Côte d’Ivoire, qui va passer le cap de 2.000 MW de production électrique avant la livraison définitive du barrage de Soubré dans quelques mois, compte doubler sa production à 4.000 MW d’ici 2020. Pour ce faire faire, plusieurs autres projets sont en préparation dont ceux du marocain Platinum Power, qui dispose d'un portefeuille de deux barrages à Tayaboui (100 MW) et Gao (74 MW) pour un coût global de 211 milliards FCFA, soit environ 322 millions d’euros.