Ce barrage de quatre kilomètres de long doit produire 275 mégawatts d'électricité par an avec ses quatre turbines, qui s'ajouteront au réseau actuel de 2.000 MW, selon Amidou Traoré, directeur général de la société des Énergies de Côte d'Ivoire (CI-Energie).
D'un coût de 331 milliards de francs CFA (500 millions d'euros), sa construction, démarrée en 2013, a été financée par la Chine à hauteur de 85%.
La première turbine avait été mise en service en juin.
"Notre pays s'est engagé en 2015 dans le cadre des accords de Paris sur le climat (la COP 21) à réduire à l'horizon de 2030 ses émissions de gaz à effet de serre de 28% pour l'ensemble des secteurs confondus", a déclaré le président Ouattara lors de la cérémonie d'inauguration.
"Le barrage hydroélectrique de Soubré, qui produit une énergie renouvelable, contribue à atteindre cet objectif" a-t-il souligné, saluant un outil supplémentaire pour "la compétitivité des entreprises".
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"Le projet de barrage de Soubré est l'un des plus emblématiques de la coopération sino-ivoirienne", a souligné le représentant de l'ambassadeur de Chine à Abidjan, Wang Yu.
"Soubré est l’aménagement hydroélectrique le plus puissant de Côte d'Ivoire, a ajouté Amidou Traoré, cet ouvrage augmentera la part du renouvelable de 45% et 200 hectares de terres ont été préservées pour la conservation de la faune et de la flore".
Avant Soubré, la fourniture d'électricité de la Côte d'Ivoire était assurée à hauteur de 75% par l'énergie thermique, le reste revenant aux barrages hydroélectriques.
Première puissance économique d'Afrique de l'Ouest francophone, la Côte d'Ivoire s'est engagée dans la reconstruction de son réseau électrique depuis la fin de la crise meurtrière de 2010-2011.
Les autorités projettent d'investir près de 16 milliards d'euros dans le secteur d'ici 2030, financés en grande partie par le privé. Abidjan ambitionne de doubler sa production actuelle (2.000 MW) d'ici 2020.