Côte d’Ivoire: après Soubré, la Chine construit le barrage de Gribo-Popoli

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Le 16/05/2018 à 13h25

La Chine se retrousse à nouveau les manches pour construire un second barrage hydroélectrique en Côte d’Ivoire. Un ouvrage dont l'apport de 112 MW va renforcer le statut de hub énergétique ouest-africain de la Côte d’Ivoire.

Le chantier du barrage de Gribo-Popoli, dans le Sud-ouest ivoirien, à environ 7 km en aval du barrage de Soubré, a connu un pas important le 14 mai.

Depuis ce lundi en effet, les roches qui façonnent cette partie du fleuve Sassandra sont détruites par explosions. Une opération qui vient marquer un point de non-retour pour ce chantier attendu depuis 1979, année où le site avait été identifié par EDF (Electricité de France). Avec ses 10 mètres de chute, le projet va ajouter 112 MW à l’offre énergétique ivoirienne qui est d’environ 2.200 MW.

Confié à la firme chinoise Sinohydro qui a dirigé les travaux du barrage de Soubré, le plus important du pays avec ses 275 MW, Gribo-Popoli vient démontrer les ambitions du pays dans le secteur énergétique qui vise 4.000 MW d’ici 2020. Il témoigne également de l’intérêt de la Chine pour un secteur électrique qui demande des investissements importants.

Si Exim Bank China a levé l’essentiel des 331 milliards de francs CFA, soit 505 millions d’euros, nécessaires au projet de Soubré, elle devra en effet faire de même pour celui-ci estimé à quelques 173 milliards de francs CFA, soit près 264 millions d’euros.

La Côte d’Ivoire qui fournit de l’électricité à plusieurs pays en Afrique de l’Ouest, dont le Ghana, le Togo, ou encore le Burkina Faso, et bientôt le Liberia et la Sierra Leone via l’interconnexion des réseaux électriques de la région, va ainsi renforcer son statut de hub énergétique de la région.

Le chantier de construction du barrage qui a démarré en novembre dernier devrait s’étendre sur 36 mois.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 16/05/2018 à 13h25