Pays agricole par excellence, le Côte d’Ivoire poursuit sa quête de diversification économique pour mieux asseoir son économie, largement tributaire des produits agricoles, notamment le cacao et l’anacarde dont le pays est le premier producteur mondial. Pour cela, en plus du secteur des hydrocarbures prometteur, le pays compte aussi sur son secteur minier à fort potentiel mais faiblement exploité.
Et pour asseoir les bases de cette diversification, le pays s’est lancé depuis quelques années dans la production d’or avec des résultats globalement très satisfaisants, marqués par une hausse constante de la production du métal jaune au cours de ces dernières années. Ainsi, la production est passé de 24,4 tonnes en 2018, 32,5 tonnes en 2019, 38,9 tonnes en 2020, pour atteindre 41,80 tonnes en 2021.
Lire aussi : Voici les 5 nouveaux plus grands producteurs d’or d’Afrique
Ainsi, au titre de l’exercice 2021, avec cette production de 41,80 tonnes d’or, la Côte d’Ivoire figure désormais parmi les plus grands producteurs d’or au niveau du continent.
En 2019, les productions d’or du Ghana, du Soudan, du Mali et du Burkina Faso étaient de respectivement de 147 tonnes, 79 tonnes, 73 tonnes et 64 tonnes.
Et les perspectives sont intéressantes. Les autorités tablent ainsi sur une production de 65 tonnes à l’horizon 2025. Vu les taux de croissance enregistrés au cours de ces dernières années, cet objectif est atteignable. D’abord, parce que cette production d’or est réalisée au sein de 9 mines et que 2 autres sont en cours de construction. La production aurifère ne fera qu’augmenter grâce à l’effet périmètre.
Lire aussi : Etats-Unis-Iran: la hausse du cours de l’or va profiter aux producteurs africains
Ensuite, la Côte d’Ivoire se situant au cœur de la «Birmian Greenstone Belt», la ceinture de roches volcaniques sédimentaires riches en minerais d’or qui s’étend du Sénégal au Ghana, en passant par la Côte d’Ivoire, le potentiel aurifère du pays demeure important. Enfin, le gouvernement ivoirien a révisé son Code minier en 2014 pour le rendre plus attractif auprès des investisseurs étrangers en améliorant le cadre législatif et réglementaire, mais aussi le cadre fiscal et douanier.
Ces réformes ont permis d’attirer des groupes miniers internationaux. A noter que l’or ivoirien est exploité par les multinationales canadiennes (Barrick Gold et Endeavour Mining et Afrique Gold) et australienne (Perseus Mining).
Si la Côte d’Ivoire arrive à atteindre l’objectif de 65 tonnes en 2025, la part du secteur minier, largement dominé par la production de manganèse et d’or, pourrait atteindre 6% du PIB du pays, contre 3% actuellement.