Bouaké, deuxième plus grande ville ivoirienne, était en ébullition ce vendredi. Hier, en fin de matinée, des manifestants ont incendié l’agence CIE (compagnie ivoirienne d’électricité) dans le quartier de Dougouba. Les locaux de la compagnie ont été pillés et mis à sac avant d’être incendiés. Et sûr de leur fait, les manifestants, qui se dirigeaient vers la principale représentation de l’entreprise dans la ville, ont été violemment dispersés par les forces de l’ordre. Bilan: 1 mort et plusieurs blessés d’après des sources hospitalières.
Après Yamoussoukro (la capitale politique), Tiassalé et Daloa où les locaux de la CIE ont subi d’importants dégâts, c'est le tour ce jeudi de Korhogo, Boundiali et Ferkessedougou, trois des principales villes du nord du pays, de vivre des manifestations sporadiques qui se sont cette fois déroulées dans le calme.
L’effet de contagion semble donc prendre de l’ampleur. Dans la capitale ivoirienne, les agences de la compagnie font pour l’heure l’objet de surveillance discrète des forces de l’ordre prêtes à parer à toute éventualité.
Pour l’heure, quelques organisations de la société civile, dont les organisations de consommateurs, appellent au calme. Le FPI, le principal parti de l’opposition, a appelé à une «annulation sans délai de la hausse» enregistrée au mois de mars dernier.
La situation qui semble s’aggraver devrait certainement pousser le gouvernement à sortir de son silence.