En tournée aux Etats-Unis, Affi N’Guessan tacle le pouvoir ivoirien

Affi N'guessan, patron du Front populaire ivoirien, principal parti d'opposition ivoirienne.

Affi N'guessan, patron du Front populaire ivoirien, principal parti d'opposition ivoirienne. . DR

Le 26/07/2016 à 18h15

Affi N’Guessan, le patron du FPI, le principal parti d’opposition, a tancé le gouvernement et a demandé l'annulation de la hausse des factures d’électricité à l'origine des violentes manifestations. Une réponse au pouvoir qui évoque un complot contre le gouvernement.

«Du haut de leur piédestal, ils méprisent les souffrances du peuple et pour cacher leur incompétence, ils tentent vainement de trouver des boucs émissaires», s’en fendu dans un communiqué ce mardi Pascal Affi N’Guessan pour s’en prendre au pouvoir d’Abidjan. Une prise de parole qui s’est faite au lendemain d’une réunion du parti au pouvoir évoquant un complot pour décrire les violentes manifestations de ces derniers jours.

Dans la crise sociale qui secoue le pays suite à la hausse des factures d’électricité, le RDR (Rassemblement des républicains), le parti du président Alassane Ouattara, fait le lien avec les troubles à l’université d’Abidjan. «Les méthodes utilisées par les manifestants ressemblent étrangement à celles exécutées par les étudiants sur les campus universitaires». Avant de pointer un doigt accusateur vers la CIE (Compagnie ivoirienne d'électricité), la compagnie ivoirienne d’électricité, qui a «péché par une méthodologie et une communication inadaptée au contexte».

«Incapables d’apporter de vraies solutions aux problèmes des Ivoiriens, ils préfèrent voir des mains occultes derrières les revendications légitimes des populations sur la question de la cherté de la vie. Les propos de certains cadres du RDR traduisent la cécité politique de leur pouvoir sur les difficultés des Ivoiriens», a répondu le chef de l’opposition qui estime que l’annulation de la hausse est la seule réponse aux attentes des Ivoiriens.

«Le FPI et les populations n’entendent pas se taire devant ce qui apparaît comme leur mise à mort», a-t-il renchéri, alors qu’il poursuit sa tournée aux Etats-Unis où il pourrait prendre part, selon certaines sources, à l’investiture d’Hillary Clinton.

A quelques mois des élections législatives, le contexte actuel offre une occasion idéale de surenchère pour l’opposition qui entend bien surfer sur la vague du mécontentement populaire pour se repositionner sur l’échiquier politique.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 26/07/2016 à 18h15