Côte d’Ivoire: achat d'hélicoptères de combat MI-24 auprès de la Russie

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Le 08/06/2017 à 10h48

La Côte d’Ivoire renforce ses équipements de défense avec des hélicoptères d’attaque MI-24. En ligne de mire, la lutte contre le terrorisme.

Le gouvernement a confirmé ce mercredi 7 juin l’achat d’hélicoptères de combat MI-24 de fabrication russe.

«La Côte d'Ivoire s'organise pour sa sécurité. Ces outils ne sont pas [acquis] contre quelqu'un. Ils vont nous permettre de sécuriser nos frontières contre une attaque extérieure», a déclaré le porte-parole du gouvernement Bruno Koné au sortir du conseil des ministres de ce mercredi.

S'il n'a donné aucun détail n’a été donné quant au nombre, LaLettre du continent avait évoqué cinq à six appareils commandés dont trois déjà livrés. Ces équipements sont prévus dans le cadre de la loi de programmation militaire adoptée en début janvier 2016 et visant une réforme de l’outil national de défense pour un coût global de 2.254 milliards de FCFA, soit 3,34 milliards d’euros, a précisé Bruno Koné.

Il faut dire qu’outre la nécessité d’assurer sa défense, Abidjan a aussi à cœur de se prémunir contre les menaces terroristes qui sont bien réelles à ses frontières, avec la multiplication des groupes terroristes au Mali et au Burkina Faso.

Des chars volants

Présentés comme des chars volants, en raison de leur niveau de blindage, les MI-24 sont réputés pour leur efficacité sur les théâtres d’opérations, témoignant d'une vitesse pouvant atteindre les 346 km/h.

Les Ivoiriens avaient eu connaissance de l'existence de ces appareils à la faveur de la rébellion qui a secoué le pays en septembre 2002. Les autorités d’alors avaient acquis trois MI-24, qui, selon les experts, avaient stoppé net l’avancée des rebelles vers le sud du pays. Mais ces fleurons de l’aviation militaire ivoirienne avaient été détruits au sol par les forces françaises après le bombardement controversé de leur base à Bouaké en novembre 2004.

Selon l’International Institut for Strategic Studies basé à Londres, le pays disposait de 7 aéronefs essentiellement dédiés au transport de troupes.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 08/06/2017 à 10h48