Des coups de feu avaient été entendus mardi en début de soirée et pendant une partie de la nuit aux abords du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO). Des hommes armés provenant d'autres unités ont alors investi le camp, détruit des bureaux et incendié quatre véhicules.
Les hommes du CCDO, qui avaient évacué le camp dans la nuit, ont repris le contrôle du camp dans la matinée de mercredi, a constaté le journaliste de l'AFP.
Depuis une semaine, des tirs éclatent pratiquement tous les jours à Bouaké où un soldat a été tué dans la nuit de jeudi à vendredi lors d'un échange de coups de feu entre militaires.
Il s’agissait de "différends personnels" entre membres de corps différents, selon une source militaire. Ce différend a dégénéré en bataille entre les unités qui s'affrontent sporadiquement depuis le 4 janvier.
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Une partie des militaires présents à Bouaké demandent désormais le départ du CCDO, et notamment de son chef, selon une autre source militaire.
Une colonne des forces de sécurité est partie d'Abidjan en direction de Bouaké pour faire cesser les incidents, a-t-on appris de source militaire.
Jeudi, avant les incidents, le général Sekou Touré, chef d'état-major des armées ivoiriennes, avait présenté "ses excuses à la nation" pour les mutineries qui avaient ébranlé le pays en 2017 et promis qu'en 2018 l'armée remplirait "son devoir".
D'anciens rebelles intégrés dans l'armée s'étaient mutinés en janvier et en mai 2017, obtenant finalement le paiement de 12 millions de francs CFA (18.000 euros) à 8.400 militaires.
Dans son allocution télévisée du Nouvel An, le président Alassane Ouattara avait affirmé sa volonté de transformer l'armée en une force "véritablement républicaine".