La nuit de ce vendredi 19 au samedi 20 août va marquer à jamais l’histoire du sport ivoirien. Deux jeunes gens, la vingtaine à peine, ont permis au pays de monter sur le podium des jeux olympiques 32 ans après le sacre du sprinteur Gabriel Tiacoh qui remporta l’Argent aux jeux de Los Angeles en 1984.
Cheick Sallah Cissé, double champion d’Afrique de taekwondo (2014, 2016), médaillé d’or aux Jeux Africains (2015) et vice-champion du monde par équipe, a décroché l’or dans la catégorie des moins de 80 kilos en battant le britannique Lutalo Muhammad. A 23 ans à peine, celui qui confiait à la presse ivoirienne, avant Rio, «n’avoir peur de personne» pour expliquer son palmarès, entre dans la cour des grands. «Même sans la médaille j’étais déjà héros. Je suis parti de rien pour devenir quelqu’un. Et sans rien. Il faut juste croire en ses rêves» a-t-il lâché à la presse internationale avant courir au bras de son entraîneur, tout ému.
Ruth Gbagbi, elle, 22 ans et la plus jeune athlète de la délégation ivoirienne, est allée arracher de haute lutte la médaille de bronze face à l’Azerbaïdjanaise Farida Azizova. Egalement triple championne d’Afrique (en 2012, 2014 et 2016) et médaillée d’or aux Jeux africains (2015), elle a combattu dans la catégorie des -67 kilos.
La Côte d’Ivoire va donc obtenir son meilleur classement final aux jeux olympiques, une compétition à laquelle elle est abonnée depuis 1964 (sauf en 1980).
Après la déception de l’athlétisme où Josée Ta Lou est arrivée en quatrième position sur le 100 m puis le 200 m, le pays a largement de quoi se consoler.