Mercredi 18 octobre, la Confédération africaine de football (CAF) a publié les détails de l’appel à manifestation d’intérêt pour le recrutement du cabinet qui devra conduire les inspections des infrastructures pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019.
Dans l’avis publié, la CAF précise que, «bien que le Cameroun se soit vu attribuer le tournoi en 2014, les changements récents du format de la compétition demandent que la décision soit reconsidérée vu l’augmentation du nombre d’équipes participantes, de 16 à 24, et le renvoi du tournoi de janvier à juin 2019».
De quoi mettre à nouveau la pression sur le Cameroun, alors qu’une certaine paix des braves semblait tenir entre le pays et la CAF, après leur passe d’armes d'il y a quelques mois. L’expérience du Kenya, qui s’est récemment vu dessaisir de l’organisation du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2018 au profit du Maroc, est là pour prouver que la CAF ne plaisante pas.
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Selon la CAF, le cabinet d’audit devra notamment «identifier les différences entre la situation actuelle des préparatifs et les exigences d’accueil et d’organisation de la CAF». Par ailleurs, elle devra aussi «évaluer la possibilité de traiter le problème des différences proprement, selon les développements proposés».
L’inspection portera entre autres sur les exigences essentielles du tournoi (infrastructures sportives, logement, transport, etc.) et celles additionnelles concernant le cadre organisationnel de la compétition.
Sur place, au Cameroun, le ministre des Sports et de l’éducation physique avait réuni la veille, les représentants des bureaux d’études techniques et des entreprises adjudicataires des chantiers de la CAN 2019. Ce, dans le cadre d’une réunion préparatoire à cette visite d’inspection.
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La concertation qui s’est tenue à huis clos devait permettre d’arrêter une stratégie commune pour répondre de façon convaincante aux exigences du cahier des charges de la CAF. Il s’agissait aussi de préparer la documentation nécessaire pour éclairer les inspecteurs qui vont arriver. Ceux-ci devront notamment évaluer les risques potentiels associés aux délais de construction et la possibilité d'achever travaux dans le délai imparti.
In fine, le cabinet d’audit sélectionné devra rendre à la CAF «un rapport objectif sur la situation actuelle du Cameroun par rapport à la Coupe d’Afrique des nations 2019». Il s’agira,en quelque sorte, d’un outil d’aide à la décision pour les membres du bureau exécutif de la CAF.
La date limite de soumissionnement des entreprises intéressées par cette tâche étant fixée au 27 octobre, le compte à rebours est lancé pour le Cameroun, qui devra être prêt très rapidement pour cette première évaluation grandeur nature.