Aménagement urbain: les carrefours de Conakry célèbrent la culture guinéenne

Embellissement des carrefours de Conakry.

Embellissement des carrefours de Conakry.

Le 28/11/2022 à 10h37

VidéoDes ronds-points rénovés et décorés, avec des monuments inspirés de la culture guinéenne, c’est plutôt rare. Cette initiative du président de la transition, Mamadi Doumbouya, a séduit nombre de Guinéens qui ne cessent de prendre d’assaut les carrefours rénovés.

Depuis le lancement du projet de rénovation et de décoration des carrefours de la capitale guinéenne, impossible de voir ces espaces sans visiteurs. Ces intersections sont devenues de véritables attractions.

Pour Mohamed Salifou Keita, critique littéraire et d’art, la raison est toute simple: «C’est une très, très belle chose faite par le gouverneur de la ville de Conakry. Rénover les carrefours de la capitale c’est bien, surtout les statues qui sont les symboles forts de notre culture et de notre histoire». Au rond-point T5 par exemple, se dresse la statue d’un homme, un paysan portants des bananes et qui incarne la culture forestière.

Certains jeunes, à l’image de Boubacar Barry, invitent l’Etat à multiplier ces types d’initiatives. «Quand il y a plusieurs choses en face, il faut travailler par priorité. Par exemple, à Wanindara, il n’y a pas d’infrastructures de divertissement pour la jeunesse», élabore-t-il.

Keita regrette néanmoins que ce projet n’ait pas été ouvert aux acteurs du monde artistique. Il souligne: «Cet artiste, on lui a demandé de faire une statue qui représente un Guinéen de n’importe quelle région. Donc, moi en tant que critique littéraire et d’art, je pense que pour des projets de ce genre, il faut se faire accompagner par des spécialistes. Il y a des spécialistes qui connaissent le patrimoine historique, il y a des sculpteurs...»

Selon le critique littéraire et d’art, «cet artiste a travaillé très dur, mais cette statue ne représente pas le Guinéen actuel. Si on avait voulu représenter le Guinéen qui quitte le champ pour rentrer en ville, certainement, ce n’est pas cette image qu’il fallait coller à cet homme.»

Par Mamadou Mouctar Souaré (Conakry, correspondance)
Le 28/11/2022 à 10h37