Bamako. Le textile africain peut filer un bon coton

Le 19/09/2025 à 14h56

VidéoUn continent qui exporte encore 90% de son coton à l’état brut, se doit de lever le voile sur la capacité de ses artisans à valoriser son textile. Les initiatives se multiplient, «La nuit du textile africain» en est une, et a eu pour thème: mode et diplomatie.

La deuxième édition de La nuit du textile africain, organisée dans le cadre de l’Année de la culture proclamée par le président, Assimi Goïta, a abordé un thème porteur de croissance d’un secteur vital pour l’avenir de l’industrie africaine du textile: mode et diplomatie.

Pendant dix jours, l’événement a réuni créateurs, artisans et passionnés de la fibre. L’initiative vise à célébrer la créativité africaine et de conférer au textile la reconnaissance qui lui sied. Mais avant cela, bien d’efforts restent à déployer.

L’ensemble de l’Afrique subsaharienne, où le coton est une culture d’exportation essentielle, représente 14% des exportations mondiales en 2034. D’après l’Organisation de coopération et de développement économiques, les volumes d’exportation de l’Afrique subsaharienne devraient continuer de croître au rythme d’environ 1,1% par an sur les dix prochaines années principalement à destination de l’Asie du Sud et du Sud-Est.

En termes de recette financières, et selon l’Unesco les exportations annuelles africaines de textiles, de vêtements et de chaussures ont rapporté 15,5 milliards de dollars (hors du continent) en 2023.

C’est donc un savoir-faire couplé d’industrie qui promet un développement synonyme de prospérité à tout un continent.

Fatoumata Sanogo, créatrice de mode, a exposé sa collection de bijoux appelée «mandia jolie» qui «sont des bijoux fait à partir d’une racine qu’on retrouve sur les marchés maliens et qui aurait des vertus pour la femme après l’accouchement».

Elle ajoute qu’au regard de l’importance de cette racine, «jai décidé de transformer les racines de mandia en bijoux sublimes afin que la femme se rappelle de son pouvoir».

Pour sa part, Idrissa Dembélé, artiste teinturier, la Nuit du Textile Africain a été une occasion d’exposer le bogolan 100% naturel fait main avec des teintures naturelles et contemporaines. Il a exposé des pagnes, des coussins, des couvertures, des nappes de tables entre autres.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 19/09/2025 à 14h56