Au total, 724 manuscrits provenant de 22 bibliothèques ont paris part au concours annuel organisé par la Fondation Mohammed VI des Oulémas Africains dont les résultats ont été proclamés le 2 septembre à Bamako. Cette activité répond au souci de la préservation et de la valorisation du patrimoine culturel afro-islamique conformément aux hautes orientations du roi Mohammed VI. La cérémonie a été présidée par Driss Isbayene, ambassadeur du Maroc au Mali.
Selon les organisateurs, «cette activité illustre également la dynamique entreprise par le royaume du Maroc pour mettre en valeur le patrimoine manuscrit afro-islamique et préserver cet héritage commun dans toute sa diversité de formes et de langues destiné à être transmis aux générations futures».
D’après le secrétaire général de la Fondation Mohammed VI des Oulémas Africains section du Mali, Housseyni Diakité, les trois disciplines retenues cette année sont: les manuscrits concernant le Coran, les manuscrits se rapportant aux différents livres traitent de divers domaines et les manuscrits qui regroupent les correspondances entre différentes personnalités.
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Pour sa part, Hamid Lahamar, expert scientifique à la Fondation Mohammed VI des Oulémas Africains dira que «la section malienne a été remarquable avec une augmentation notable du nombre de manuscrits participants avec 724 manuscrits».
Une occasion pour Driss Isbayene, ambassadeur du Maroc au Mali de rappeler «en 2022, quelques semaines après ,on arrivée à Bamako, j’ai eu l’honneur de remettre aux autorités maliennes les copies de manuscrits d’Ahmed Baba, éminent savant et homme de lettres malien dont l’héritage est à jamais gravé dans le patrimoine du Maroc et du Mali».
Driss Isbayene, ambassadeur du Maroc au Mali, observant les anciens livres de coran et autres documents religieux lors de la 2e édition du concours des manuscrits et documents du patrimoine islamique africain organisé par la FM6OA Section mali.
Selon lui, «cette activité de la Fondation Mohammed VI des Oulémas Africains contribue à consolider les liens profonds et historiques qui unissent le royaume du Maroc et la république sœur du Mali». Il ajoute que «ce devoir, qui constitue une responsabilité partagée, prend une résonnance d’autant plus forte que cette année 2025 est proclamée année de la culture par le Président de la transition, le général d‘armée Assimi Goïta dans un contexte où la question de l’héritage culturel occupe une place centrale dans l’agenda de l’action gouvernementale».
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A l’issue de ce concours, le premier Prix est revenu au manuscrits "Fath Rabb al-‘Alamin fi Charh Tadhkirat al-Ghafilin ‘an Qubh Ikhtilaf al-Mu’minin" pour son authenticité contextuelle et sa pertinence par rapport aux enjeux contemporains de notre société.
Rédigé par Al-Mukhtar ibn Ismaïl ibn Wadi’at Allah (Yarkouy Talf), l’ouvrage a satisfait neuf critères sur dix. Ce livre provient de la bibliothèque Mamma Haïdara de Tombouctou, qui a présenté 265 manuscrits.
Le deuxième Prix a été remporté par Charh al-Qastalani, distingué par la qualité de son ornementation, de son enlumineur et de sa calligraphie, avec indication de la date et une reliure remarquable. Il comprend 1160 pages et provient de la bibliothèque du Qadi Ahmed Baba ibn al-‘Abbas al-Hassani, qui a présenté 18 manuscrits.
Le troisième prix est revenu à Fath al-Rabbani fima Dhahila ‘anhu al-Zurqani, ayant satisfait neuf critères, comportant des actes de propriété au nom d’hommes et de femmes ainsi que des annotations de nombreux savants de Tombouctou. Il est issu de la Bibliothèque Aboubakr ibn Saïd à Tombouctou.
Concernant le Coran, le premier Prix a été remporté par la bibliothèque Mamma Haïdara. L’œuvre présentée au concours réunit l’ensemble des critères, sur lequel est mentionné un événement historique: l’enterrement du noble Moulay Idriss en 841 de l’hégire. Il contient également des mentions de savants de Fès.
Le deuxième Prix est revenu à la bibliothèque Alpha Mody de Tombouctou, qui a présenté 45 manuscrits. Un exemplaire du Coran répondant à huit critères, a été choisi pour la beauté de son ornementation, son enlumineur et sa reliure de qualité.
La bibliothèque Omar Haïdara du village de Bamba a remporté le troisième Prix. Un demi-Coran répondant à huit critères, conservé en bon état. Ladite bibliothèque a présenté 9 manuscrits.
Au chapitre des documents, le Premier prix concerne une lettre de Mohammed al-‘Adnani ibn Mohammed al-Hanafi ibn ‘Abd al-Fasi, rédigée à la Zaouïa al-Naciria à Fès (Maroc) et adressée à Sidi al-Makki ibn al-Hajj Mohammed al-Bannani à Tombouctou, concernant les prix des marchandises en or à Fès et Marrakech.
Le document mentionne également les troubles dans le pays et l’exil du Sultan Moulay ‘Abd al-Rahman ibn Hicham. Il provient de la bibliothèque Mu’adh Anouaï de Tombouctou, qui a présenté 29 manuscrits.
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Le deuxième Prix, un document (lettre) rédigé sur les évènements et des faits historiques, prodiguant des conseils à la société. Il mentionne de nombreuses villes du sud du Sahara et fait plusieurs fois référence à la zone appelée Saqiyat al-Hamra. Conservé en bon état, il satisfait sept critères. Il provient de la bibliothèque Sidi Ziyan de Tombouctou, qui a présenté 21 manuscrits.
Et enfin le troisième Prix est un document commercial répondant à sept critères, rédigé par Fatima bint al-Bacha Ahmid al-Hassania, relatif à des transactions avec l’émir du village de Taskan et des cultivateurs, utilisant la les cauris pour monnaie d’échanges. Il provient de la bibliothèque Massoud ibn Aboubakr de Tombouctou, qui a présenté 24 manuscrits.
