«Ça va, mais je suis quand même un peu stressé», avoue, Mohamed, 16 ans. D’origine marocaine, ce jeune candidat au baccalauréat série C, envisage de transformer le coup d’essai à l’examen en coup de maître. Passionné des métiers d’aviation, il rêve déjà des études au Maroc pour devenir pilote.
Dans cette petite salle du Lycée Notre Dame de Quaben à Libreville, une dizaine de candidats ont comme Mohamed, le nez dans les cahiers. C’est le cas de Queen, 17 ans, bien décidée à se débarrasser de la pression «Le stress peut monter par moment, mais on essaie au maximum de rester concentrés. Le stress est surtout dû à l’inconnu, la crainte de ne pas maîtriser tous les chapitres. Mais on maximise les révisions», soutient-elle.
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D’autres abordent la dernière ligne avec plus de décontraction, comme Cerina, en terminale D pour qui, il est inutile de stresser. Elle tire le meilleur parti des conseils avisés de quelques aînés de la famille. «Quand j’obtiendrai ce BAC, j’aimerai faire des études de médecine pour sauver des vies. J’entends poursuivre mes études dans l’une des grandes écoles du Gabon», confie-t-elle.
Tout au long de l’année, les enseignements ont été ponctués par des examens continus. Les enseignants insistent sur le respect de la méthodologie pour aider leurs candidats à s’en sortir. «Chacun des exercices a sa méthodologie bien spécifique. Et c’est cette méthodologie qui pose souvent problème. Je suis là pour leur parler des pièges à éviter», insiste Valentin Ango, enseignant des sciences de la vie et de la terre (SVT).
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C’est un secret de polichinelle, les dernières semaines avant l’examen du baccalauréat sont, pour la très grande majorité des élèves, source de stress, d’appréhension, de doutes et de pression. Alors, il leur faut une bonne communication sur la gestion de l’examen, selon Akboté, enseignant d’anglais au lycée Notre Dame de Quaben. «Il faut un juste milieu entre le doute et l’excès de confiance...Le bac c’est une épreuve par matière et en classe, c’est une compilation de notes. C’est là qu’il faut faire très attention. Nous encourageons les élèves qui sont dans le doute», prévient-il.
Après, l’organisation récente du certificat d’étude primaire(CEP) et du brevet d’étude du premier cycle (BEPC) session 2024, le BAC vient refermer le tableau des examens nationaux du Gabon, un défi sous le régime militaire. L’année dernière, le Gabon avait réalisé un taux de réussite de 84% au baccalauréat.