Avec son jardin botanique, sa salle d’archives sonores, de lecture et d’exposition, le musée des arts et traditions de Libreville c’est un espace floristique et culturel agréable qui est offert aux visiteurs comme Mehdi.
Ce Franco-marocain passe ses vacances à Libreville en compagnie de sa fiancée gabonaise. «C’est un musée intéressant. On a fait toute la visite en partant d’une exposition sur les femmes au Gabon et une grotte découverte il n’y a pas très longtemps. C’est une surprise parce qu’on ne s’attend pas à voir ça. C’est vraiment très enrichissant», dit-il.
Cette grotte du musée national dont parle Mehdi, c’est bien la grotte d’Iroungou. Présentée comme unique en Afrique, elle regorge une variété d’objets préhistoriques datant du 14e siècle parmi lesquels 27 squelettes humains, 512 objets métalliques en fer et en cuivre, 127 coquillages percés marins, 39 dents d’animaux, 1490 perles en calcite, des cloches en fer et bracelets en fer et en cuivre.
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C’est un cadre très relaxant et inspirant, selon Agnès. «On s’approche de la fête nationale de l’indépendance. Avant la fête, je suis me dit que je dois d’abord découvrir ce que le Gabon fête en termes d’arts et traditions du Gabon. Parce que généralement, c’est plus les randonnées que je viens faire ici. Là, je suis comblée, satisfaite. C’est un lieu apaisant. Je n’ai même plus envie de partir», témoigne la jeune étudiante.
Mais le musée national offre par ailleurs ses espaces aux organisateurs d’ ateliers périodiques de formation. Marie Solange est une spécialiste en customisation. Sollicitée par la Direction du musée national, elle entraîne des femmes à la fabrication artisanale. «Nous sommes en train de travailler la customisation. C’est un module qui consiste à habiller les accessoires en tissu de pagne tels que les sacs ou les babouches. Cette formation dédiée aux femmes va durer un mois», explique-t-elle. L’une d’elles témoigne, «je suis venue me former pour pouvoir ouvrir un magasin. Faire quelque chose de mes dix doigts, gagner mon argent. Et si possible former aussi d’autres à l’autonomisation», confie Silvana.
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Comme Silvana, Akandi Nancia veut aussi s’assumer pleinement. Elle est au musée national pour exposer ses réalisations qui sont le fruit de plusieurs jours de travail minutieux. «Ça demande beaucoup de concentration. Il faut savoir mesurer et calculer les mesures sur chaque pièce à confectionner», dit cette employée du secteur privé.
Le Musée national du Gabon a plus de 60 ans d’histoire. Le but de ces ateliers est le partage des connaissances et la mise en valeur des patrimoines culturels. Avec deux expositions permanentes, le nombre de visites à atteint le chiffre prometteur de près de 51.000 personnes depuis sa restauration en 2019.