À Adzoatsi, dans la municipalité de Ketu North dans la région Volta du Ghana, une vaste zone rizicole de 902 hectares divisée en onze sections abrite une communauté de riziculteurs qui lutte pour sa survie. Wonder Nutekpor, secrétaire de la section 1 de l’Association des Utilisateurs d’Eau CDE, partage leurs préoccupations pressantes avec l’agence de presse GNA.
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« Quand le riz est prêt à être récolté, nous devons drainer l’eau des champs pour faciliter une récolte facile et sûre », explique Nutekpor. Cependant, leur système de drainage est bouché par la boue, empêchant l’évacuation de l’eau. « Cela rend la récolte difficile et entraîne d’importantes pertes après récolte. »
Cette défaillance du système de drainage, crucial pour une riziculture productive, met en péril les efforts des agriculteurs et compromet leurs rendements. En effet, un drainage adéquat est d’une importance vitale pour réguler les niveaux d’eau et créer des conditions optimales pour la croissance et la récolte du riz.
Des routes d’accès dégradées, un obstacle majeur
Les riziculteurs sont également confrontés à la dégradation des routes d’accès reliant leurs champs aux sites de séchage. « Parfois, les véhicules restent coincés et nous devons les pousser, ce qui est dangereux. Nous souffrons vraiment », déplore Nutekpor.
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Les transporteurs qui acceptent d’emprunter ces routes en mauvais état facturent souvent le double du tarif habituel, grevant davantage les coûts de production déjà élevés.
Même lorsque le riz est transporté et transformé avec succès, les agriculteurs peinent à trouver des marchés pour écouler leur production. Cet accès limité aux marchés constitue un autre obstacle majeur à la viabilité de leurs activités.
Un soutien insuffisant malgré les frais versés
Bien que l’ensemble de la ferme soit sous la gestion de l’Autorité ghanéenne de développement de l’irrigation (GIDA) et que les agriculteurs versent des frais de service d’irrigation après chaque récolte, Nutekpor affirme qu’ils ne reçoivent pas un soutien adéquat.
« Occasionnellement, par l’intermédiaire de la GIDA, certaines ONG et entreprises fournissent des herbicides, des engrais, des insecticides et d’autres intrants agricoles, en échange de riz après la récolte, mais ce soutien n’est pas suffisant », déclare-t-il.
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Les riziculteurs d’Adzoatsi expriment l’espoir que leurs préoccupations seront enfin prises en compte, leur permettant de poursuivre efficacement leurs activités agricoles et de contribuer à la sécurité alimentaire de leur communauté et de leur nation.
Un appel à l’aide qui met en lumière les défis auxquels sont confrontés de nombreux agriculteurs dans les pays en développement.
En investissant dans des infrastructures adéquates, en facilitant l’accès aux marchés et en fournissant un soutien technique et financier adapté, il est possible d’aider des communautés agricoles comme celle d’Adzoatsi à prospérer et à jouer leur rôle vital dans la réalisation de la sécurité alimentaire nationale et du développement rural durable.