La multinationale de ferrochrome Glencore se prépare à fermer deux fonderies majeures et à supprimer 2400 emplois en Afrique du Sud, invoquant des coûts d’électricité devenus insoutenables. La société a annoncé qu’elle mettrait à l’arrêt ses fonderies de Boshoek et Wonderkop à partir du 1er janvier, après plus de 20 ans d’opérations dans le pays, rapporte jeudi la presse locale.
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Des avis de licenciement et des programmes de départ volontaire ont été émis aux travailleurs à partir du 1er décembre et, si aucune solution soutenue par le gouvernement n’est trouvée, les suppressions deviendront définitives le 9 décembre. La coentreprise, établie en juillet 2004, est devenue le plus grand producteur mondial de ferrochrome après que Glencore et Merafe ont combiné leurs opérations de chrome.
La société n’a pas précisé combien d’emplois seraient touchés, mais le syndicat Solidarity a indiqué qu’environ 2400 employés sont concernés. Cette annonce fait suite à un autre avertissement majeur de Samancor Chrome, qui a récemment déclaré qu’elle pourrait supprimer jusqu’à 2496 emplois, alors qu’elle envisage de fermer ou de réduire ses opérations pour la même raison.
Sampson Mamphweli, chef du Secrétariat à l’Énergie à l’Institut national de développement de l’énergie d’Afrique du Sud, a déclaré que le prix de l’électricité a augmenté de plus de 900 % depuis 2008. Dans ces conditions, les fonderies sud-africaines ne peuvent tout simplement pas être compétitives, sachant que la production de ferrochrome nécessite environ 4 mégawattheures par tonne de métal.
Le déclin des opérations de fonderie menace également la stabilité financière d’Eskom, l’entreprise publique d’électricité, qui compte les fonderies parmi ses clients les plus importants et les plus fiables. Les pertes d’emplois dues aux fermetures et aux réductions d’activité en Afrique du Sud sont un problème persistant et ont été particulièrement prononcées au cours de l’année 2025, notamment dans les secteurs à forte consommation d’énergie.
Près de 5.000 emplois sont menacés dans le seul secteur du ferrochrome, l’un des plus durement touchés, en raison des coûts de l’électricité.
