Son périple au Ghana, en Tanzanie et en Zambie, prévu jusqu’au 2 avril, intervient quelques mois après un sommet Etats-Unis-Afrique en décembre à Washington, au cours duquel le président Joe Biden a plaidé pour un vaste partenariat avec l’Afrique, où les Etats-Unis cherchent à affirmer leur présence face à l’influence croissante de la Chine et de la Russie.
«Les idées et innovations africaines façonneront l’avenir du monde, et donc nous devons investir dans l’ingéniosité et la créativité africaines, qui déboucheront sur une croissance économique et des opportunités incroyables», a déclaré Mme Harris devant une foule d’entrepreneurs à Accra, la capitale.
Elle a mis l’accent sur plusieurs domaines qui, selon les États-Unis, pourraient profiter de plus d’investissements: l’émancipation des femmes, l’économie numérique, la bonne gouvernance et la démocratie.
Evoquant les nombreux défis dans la région, notamment l’insécurité, le changement climatique et les obstacles à la croissance économique, la vice-présidente américaine a assuré que les Etats-Unis resteraient «un partenaire inébranlable pour le progrès» du continent.
«Nous sommes +à fond+ sur l’Afrique», a-t-elle ajouté, répétant ainsi les mots de Joe Biden lors du sommet Etats-Unis-Afrique l’an dernier.
Mme Harris a ensuite visité le Fort de Cape Coast, site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, d’où les esclaves étaient embarqués pour l’Amérique et les Caraïbes.
«On ne doit jamais oublier l’horreur de ce qui s’est passé ici», a-t-elle déclaré, visiblement émue, après avoir déposé une couronne de fleurs en mémoire des personnes ayant péri pendant la traite des esclaves.
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«Cela ne peut pas être nié, il faut que cela soit enseigné, l’histoire doit être apprise et nous devons ensuite être guidés par ce que nous savons aussi être l’histoire de ceux qui ont survécu en Amérique», a-t-elle ajouté.
Lors d’un repas lundi avec le président ghanéen Nana Akufo-Addo, Mme Harris a fait l’éloge de ses initiatives appelées «Année du retour» et «Au-delà du retour», qui encouragent les descendants d’esclaves à «rentrer chez eux» depuis 2019.
«Des centaines de milliers de Noirs américains et de membres de la diaspora du monde entier sont venus ici il y a quatre ans (...). Beaucoup d’autres s’y rendent chaque année. Votre vision, monsieur le Président, a rendu cela possible», a-t-elle affirmé.
Lundi, elle a également annoncé 139 millions de dollars d’aide au Ghana, en proie à une grave crise économique, ainsi que 100 millions de dollars pour aider le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo à lutter contre la menace jihadiste venue du Sahel.
La vice-présidente américaine doit quitter le Ghana mercredi et se rendre à Dar es Salaam, en Tanzanie.