«Je m’attends à une très forte concentration sur le continent africain. C’est la première fois depuis un demi-siècle que nous y sommes. J’espère également que nous développerons une vision commune sur la manière de faire progresser l’économie mondiale», a indiqué Mme Georgieva.
Et d’ajouter que des réunions «aussi cruciales» rassemblent le monde pour réfléchir à la manière dont nous pouvons surmonter les défis à court terme ainsi que les défis à long terme liés à «une croissance lente et à un monde fragmenté».
Face à ces turbulences, la DG de l’institution financière internationale souligne l’importance d’un élan mondial similaire à la dynamique enclenchée pour surmonter la crise née de la pandémie du Covid.
«L’économie mondiale aurait pu s’effondrer pendant le Covid, mais ce n’est pas le cas. Pourquoi? Parce que nous nous sommes réunis et que nous avons traversé cette crise ensemble. À Marrakech, nous devons recommencer et nous concentrer particulièrement sur les perspectives des marchés émergents et des économies en développement – les opportunités que la jeunesse africaine offre à l’Afrique et au reste du monde», a-t-elle indiqué.
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Kristalina Georgieva relève les difficultés financières qui pèsent sur les pays à faible revenu, dont le rétrécissement de l’espace budgétaire à cause de l’impact du Covid, le niveaux élevés d’endettement ou encore des taux d’intérêt élevés.
«Lorsque nous irons au Maroc, notre priorité à court terme la plus importante à l’échelle mondiale est de réduire l’inflation afin que nous puissions voir les taux d’intérêt baisser», a-t-elle dit, notant que cela est «si critique».
Revenant sur les enjeux pour les pays africains, elle a souligné l’importance d’œuvrer, selon elle, sur trois fronts: la connectivité physique entre les pays; l’élimination des barrières commerciales et non commerciales et une monnaie numérique.
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Tout en rappelant l’impératif d’une action coordonnée de la part des gouvernements, la cheffe du FMI a souligné combien l’accord de libre-échange continental peut bénéficier à l’Afrique si les barrières commerciales et non commerciales sont éliminées. Le commerce au sein de l’Afrique peut augmenter de 53%, le commerce entre l’Afrique et le reste du monde de 15%, et le revenu réel par habitant pourrait augmenter de 10%.