Le FMI accorde un prêt de 3,5 milliards de dollars à la Côte d’Ivoire

Abidjan, capitale de la Côte d'Ivoire.

Le 27/05/2023 à 16h54

La Côte d’Ivoire a obtenu un accord de prêt de 2,602 milliards de DTS, soit environ 3,5 milliards de dollars, du Fonds monétaire international (FMI). Ce montant vise à maintenir la stabilité macroéconomique à court terme et à promouvoir une transformation économique plus profonde du pays et le faire rejoindre le rang des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à moyen terme.

La Côte d’Ivoire vient d’obtenir un important prêt de 3,5 milliards de dollars du FMI. Il s’agit d’un des plus importants prêts obtenus par un pays de l’Afrique de l’Ouest. Ce financement s’inscrit dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) et de la Facilité élargi de crédit (FEC). Ce prêt sera débloqué en plusieurs tranches sur une période de 40 mois.

Deux objectifs fondamentaux sont visés par ce crédit. Une première partie de ce prêt va contribuer à maintenir la stabilité macroéconomique du pays après 3 années difficiles, marquées par les effets de la crise sanitaire du Covid-19, des retombées de la guerre Russie-Ukraine et du resserrement monétaire mondial qui ont désarticulé les finances publiques du pays. A ce titre, les autorités ivoiriennes espèrent obtenir immédiatement 495,4 millions de dollars pour l’appui budgétaire.

Une deuxième partie de ce montant servira à promouvoir la transformation plus profonde de l’économie avec l’objectif de faire accéder la Côte d’Ivoire au statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à moyen terme. Grâce à ces transformations, la Côte d’Ivoire entend réduire son taux de pauvreté à moins de 20% d’ici 2030.

Pour y arriver, le pays devra engager des réformes structurelles dont l’amélioration du climat des affaires, la promotion de la bonne gouvernance, l’inclusion financière, l’investissement dans le capital humain et la résilience au changement climatique.

Par la même occasion, le pays devrait améliorer la mobilisation des recettes intérieures pour financer les importantes dépenses nécessaires pour transformer l’économie ivoirienne encore dominée par l’agriculture et les exportations de cacao, de noix de cajou… et une faible transformation localement de la production agricole. Ces ressources internes devraient aussi contribuer à rembourser la dette extérieure du pays.

A noter que le FMI prévoit un taux de croissance de 6,3% pour la Côte d’Ivoire au terme de l’année en cours pour atteindre 77 milliards de dollars, ravissant par la même occasion la place de seconde puissance économique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Ghana voisin empêtré dans une crise aigüe depuis trois ans.

Par Kofi Gabriel
Le 27/05/2023 à 16h54