Transport public à Abidjan: des minibus neufs made in Côte d’Ivoire pour remplacer les vieux gbaka

Des bus de la marque Iveco montés en Côte d'Ivoire.

Le 19/02/2023 à 08h31

VidéoMinicar de transport en commun communément appelé « gbaka », un mal nécessaire en Côte d’Ivoire vu l’état de délabrement de ce type de véhicule. A Abidjan, cet engin est l’un des moyens de déplacement le plus emprunté par bien de personnes. Cependant ces véhicules mettent en danger la vie des passagers au quotidien.

Empruntés par tous, les gbaka sont un point noir pour le transport vu leur état de vétusté: portières absentes, bas de caisse troués, toitures perforées, carrosserie en épave, chaleur suffocante… sont entre autres les facteurs qui participent à l’insécurité routière et au calvaire des usagers.

L’Etat de Côte d’Ivoire veut désormais améliorer la mobilité des Abidjanais afin de leur permettre de se déplacer dans de meilleures conditions. Pour y parvenir, des minibus neufs et de haut standing estampillés l’Abidjanais vont être mis à la disposition des transporteurs les mois à venir.

Prévus pour desservir les communes de Yopougon et d’Abobo, pour la phase pilote de ce projet, 40 minibus de couleurs orange-blanc ont été réceptionnés par le Haut conseil du patronat des entreprises de transports routiers de Côte d’Ivoire. «Je voudrais inciter toutes les entreprises de transports à saisir l’opportunité offerte par le gouvernement pour professionnaliser le secteur (…)», a invité Amadou Koné, ministre du Transport.

Ces minibus de 18 à 26 places confortables made in Côte d’Ivoire assemblés de toutes pièces par la Société des transports abidjanais (SOTRA) est un projet novateur s’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de la sécurité routière, du renouvellement et de la modernisation du parc automobile et de la lutte contre l’incivismes routier.

«Les passagers n’auront plus à subir le calvaire de la vétusté des gbaka. Désormais les bruits assourdissants d’appel de clients par les apprentis seront que de vieux souvenirs. Il y aura des points d’arrêt d’embarquement et de débarquement conçus pour ces minibus qui feront qu’ils ne vont plus stationner de manière anarchique (…)», a expliqué Diaby Ibrahim, Dg du Haut conseil du patronat des entreprises du transport terrestre de Côte d’Ivoire.

Après le Grand-Abidjan, le gouvernement ivoirien compte étendre ce projet sur toute l’étendue du territoire avec au total 1.400 nouveaux véhicules.

Par Emmanuel Djidja (Abidjan, correspondance)
Le 19/02/2023 à 08h31