Batteries électriques: la RDC pour la création des chaînes de valeur africaines

Unité de fabrication de batteries électriques.

Unité de fabrication de batteries électriques.

Le 23/11/2022 à 08h55

Le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya a appelé les africains à s’associer à la République démocratique du Congo (RDC) pour la création de leurs propres chaînes de valeurs autour de la problématique de batteries électriques, a appris l’ACP mardi du dit ministère.

«L’Afrique qui dispose des minerais stratégiques doit capter ce grand marché de l’industrie des batteries et des véhicules électriques évalué à 7000 et 46.000 milliards de dollars américains entre 2030 et 2050», a déclaré le ministre Paluku qui a appelé lundi lors de la journée Side-Event consacrée au développement des chaînes de valeurs régionales, organisée à Niamey au Niger en marge de la semaine d’Industrialisation de l’Union Africaine par la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique-CEA et le gouvernement congolais par l’entremise du ministère de l’Industrie.

Il a relevé que le processus d’installation de la première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques, vision du Président Félix Tshisekedi lancée lors du DRC- Africa Business Forum, qui a pour but de changer les économies africaines a été partagée à cette occasion par le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya qui a appelé les pays africains à la prise de conscience pour transformer leurs ressources naturelles.

«L’Afrique doit considérer que ses matières premières n’ont pas servi à renforcer les économies africaines depuis 1960 à l’ère des indépendances. Le produit intérieur brut de tout le continent africain est inférieur à celui de certains pays à travers le monde. Cet indicateur en tant qu’africain, interpelle chacun pour commencer désormais à créer des chaines de valeur africaines», a dit le ministre qui soutient que le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi a pris les taureaux par les cornes en créant cette zone économique spéciale. Il a pris l’ambition de développer la chaine de valeur avec la Zambie, pour que tous les autres pays africains rejoignent les deux pays, notamment le Gabon, Madagascar, Tanzanie, Botswana, l’Afrique du Sud et le Maroc, pour que la chaine soit véritablement africaine. Il faut d’audace, mais aussi l’ambition», explique le ministre de l’industrie.

«Aujourd’hui, dit-il, nous avons déjà l’accord signé avec la Zambie, nous avons le centre congolais des batteries électriques et l’Afrique veut saisir le marché mondial qui se chiffre d’ici 2030 à 7.000 milliards de dollars et d’ici 2050 à 46.000 milliards de dollars», a souligné Paluku. Il a regretté, à cet effet, que nous donner 100 millions ça va nous permettre de nous développer !

Disons qu’au cours de cette réunion stratégique à laquelle ont pris part les partenaires techniques et financiers qui ont réitéré leurs engagements pour booster l’industrialisation du continent africain, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a jeté des fleurs sur le gouvernement SamaLukonde et Ngone Diop, Directrice du bureau sous régional de la CEA pour l’Afrique de l’Ouest.

«Je ne dirais même pas projet, mais une initiative panafricaine portée par la RDC et la Zambie, deux grands pays africains qui ont des richesses incommensurables. Richesses en minerais et dans le sous-sol qui pourraient suffire à tout le continent africain. C’est bien entendu cela que la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, l’Union Africaine, Afrexim Bank, sont résolument engagés à les appuyer et à créer cette initiative panafricaine sur la création des chaines de valeur en batteries et en voitures électriques qui pourraient avoir des effets positifs, des externalités sur toutes les économies des Etats africains», a dit la directrice du bureau sous régional de la CEA pour l’Afrique de l’Ouest.Avec ces projets, a-t-elle ajouté, le rêve africain d’un continent structurellement transformé, d’un continent qui va passer du paradoxe de l’abondance à un continent qui puisse utiliser les opportunités inhérentes à ses différentes richesses naturelles.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 23/11/2022 à 08h55