Le Mozambique a organisé durant cette semaine à Beira (1140 km de Maputo) une formation au profit de différents acteurs publics sur les crimes financiers, dans le cadre d’un programme visant à faire sortir le pays de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI).
La formation était centrée sur la mise en œuvre du cadre juridique actualisé du Mozambique, qui vise à renforcer les efforts de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, soulignant ainsi l’engagement du pays à respecter les normes mondiales de conformité financière.
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S’exprimant à cette occasion, le porte-parole du Bureau provincial de lutte contre la corruption, Marina Macamo, a souligné l’importance de cette nouvelle législation et la nécessité d’une sensibilisation accrue pour renforcer la transparence et prévenir efficacement les activités criminelles financières dans le pays.
«Cette formation a ainsi pour objectifs de renforcer la capacité du système financier national à prévenir et combattre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et former à l’évaluation nationale des risques (ENR) liés au financement du terrorisme», a-t-il ajouté.
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Selon les experts, le classement d’un pays dans la liste grise du GAFI risque d’augmenter le coût des affaires, entraînant une baisse des investissements étrangers. Les citoyens peuvent également trouver plus onéreux d’envoyer des fonds à l’étranger et d’effectuer des transactions avec des banques internationales.
Par ailleurs, cette situation pourrait également provoquer des sorties de capitaux et de devises, rendre les emprunts plus chers et revoir à la hausse les coûts des transactions, de gestion administrative et de financement des banques. Une étude du Fonds monétaire international (FMI) révèle que les entrées de capitaux diminuent en moyenne de 7,6 % du produit intérieur brut lorsqu’un pays figure sur la liste grise.