Il est midi, Arsène Tapsoba, vendeur d’occasions, s’affaire dans son magasin. Il essaie tant bien que mal de ranger ses marchandises, au nombre desquelles on reconnait des chaises, des équipements sportifs, des réfrigérateurs et des meubles divers. Son visage moins reluisant s’explique par la morosité du marché ces dernières semaines.
«Nous vendons des chaises de bureau, des tables, des meubles de bureau et de maison, etc. Nous avons tout ce qu’il vous faut. Par contre, le marché est un peu morose ces temps-ci. Certainement à cause des fêtes de fin d’année», dit-il.
Le business de l'occasion.. le360 Afrique/Ouédraogo
Joséphine Kibora, une autre vendeuse, se plaint également du contexte et de son corollaire d’incidents sur le secteur. Ses marchandises sont, pour la plupart, importées d’Europe.
«Actuellement, les ventes ont beaucoup diminué à cause de la crise sécuritaire, mais aussi la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui détourne l’attention des clients», confie-t-elle.
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Dans un autre magasin, l’heure est à l’entretien des meubles. Une dizaine d’employés s’activent. Kaboré, le patron, maîtrise les rouages du business. Il avoue qu’il est rentable, mais à condition de se distinguer des autres vendeurs.
«Aujourd’hui, les clients exigent de la qualité et donc nous ne leur proposons rien que cela. Nous sommes professionnels et nous faisons également l’entretien de nos produits. Les gens veulent de la qualité, mais à moindre coup. C’est impossible», lâche Arsène Kaboré.
Sur les étals, on trouve également du matériel informatique, des vélos et bien plus. Des objets appréciés par une partie des Burkinabè qui préfèrent miser sur la solidité et la durabilité des objets.