Le Burkina Faso a instauré, jeudi 20 juillet 2023, des taxes de 5% sur la téléphonie, de 10% sur les abonnements aux télévisions privées et de 1% sur les cessions de terrains hors lotissements. Ces nouvelles taxes constituent autant de nouvelles ressources pour faire face à l’insécurité.
La loi a été adoptée par l’Assemblée nationale le 24 juin 2023 et promulguée par le capitaine Ibrahim Traoré, Président de la Transition du Burkina Faso, le 30 juin dernier. Pour les organisations de consommateurs, ces taxes sont de trop.
«La population accueille ces taxes avec angoisse. Ces taxes sont de nature à augmenter le coût de la vie. Ces nouvelles augmentations entraînent la surfacturation. Le consommateur et les entreprises sont étouffés par ces taxes», a indiqué Adama Bayala, président du Réseau national des consommateurs du Faso (Rencof).
Le Rencof estime que le gouvernement devrait optimiser les recouvrements existants, notamment au niveau de la douane par exemple, ou encore au niveau fiscal qui ont respectivement 115% et 100% de recouvrements.
Ilboudo Abdoul Bachirou, secrétaire exécutif de l’association des consommateurs du Burkina (ACB), regrette pour sa part le manque de concertation préalable avec les associations de consommateurs sur l’instauration de ces taxes.
«Il n’y a pas eu de préavis. Il aurait fallu informer les consommateurs avant de lancer ces nouvelles taxes. C’est pénible pour les consommateurs», a-t-il dit.
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Adama Bayala du Rencof propose également l’optimisation du recouvrement des taxes sur les revenus fonciers, les contrats à bail... «Notre souhait est que le gouvernement optimise le recouvrement des taxes existantes et sous-exploitées à l’instar des taxes sur les revenus foncier, les contrats à bail», a-t-il souhaité.