La société Burkina Mine SA a présenté, samedi 14 juin à Abidjan, un modèle d’exploitation minière à petite et moyenne échelle, conçu pour favoriser l’implication directe des Africains dans la gestion et la valorisation de leurs ressources naturelles.
Ce modèle a été dévoilé lors d’un panel-conférence sur le thème «Révolution minière africaine: opportunités et défis de financement», organisé en partenariat avec le conseil des opérateurs économiques burkinabè en Côte d’Ivoire (COEB-CI).
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Selon le directeur général de la société minière, Abdoul Rasaky Kaboré, ce modèle économique se démarque des schémas classiques à très forte intensité capitalistique. «Notre modèle économique repose sur l’exploitation minière à petite et moyenne échelle, qui reste accessible aux Africains. Contrairement aux grandes mines industrielles nécessitant des centaines de milliards de francs CFA, la petite mine industrielle permet une appropriation locale des ressources», a-t-il souligné.
M. Kaboré a insisté sur l’urgence d’une prise de conscience stratégique des États africains, afin de capitaliser sur cette approche plus inclusive. «L’innovation réside dans le fait de comprendre qu’il est possible pour nous-mêmes d’exploiter nos ressources, sans nécessairement passer par les grands projets coûteux», a affirmé le parton de la société minière burkinabé.
Lors du Conseil des ministres du mercredi 11 juin 2025, le gouvernement burkinabè a adopté un décret officialisant le transfert des anciens actifs miniers de Wahgnion Gold SA, SEMAFO Boungou SA, Ressources Ferké SARL, Gryphon Minerals Burkina Faso SARL et Lilium Mining services Burkina Faso SARL à la Société de participation minière du Burkina (SOPAMIB).. DR.
Le vice-président du COEB-CI, Kindo Issaka, a salué cette approche qu’il qualifie d’initiative porteuse, encourageant les membres de son organisation à s’y intéresser en tant qu’investisseurs potentiels.
Dans le même esprit, le paneliste Frédéric Somda a mis en avant l’accessibilité financière de ce modèle, en évoquant un ticket d’entrée à hauteur de 500 000 FCFA. «Même de petits porteurs peuvent se regrouper pour y participer. C’est rare, dans le secteur minier, où l’on parle généralement de milliards», a-t-il dit.
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Présent dans la salle, l’entrepreneur ivoirien Arsène Kofi Kouadio a exprimé son enthousiasme, y voyant une opportunité pour la jeunesse africaine.
«Il est important de transmettre cette information aux jeunes pour qu’ils puissent devenir actionnaires de cette entreprise porteuse d’avenir», a-t-il indiqué.
Spécialisée dans l’exploration, l’exploitation et la valorisation des ressources minières au Burkina Faso, Burkina Mine SA revendique une gouvernance transparente et une ouverture à la participation citoyenne, dans le but de bâtir un modèle africain de souveraineté économique.
