«J’avais une boutique de prêt-à-porter au quartier Emana à Yaoundé. A cause des multiples impôts et le loyer que je devais payer chaque mois, j’ai été contrainte de fermer. Une fois à la maison, j’ai réfléchi à la manière d’écouler le reste de ma marchandise avant de me lancer dans une autre activité. C’est ainsi que j’ai créé un compte Facebook qui me permet aujourd’hui de poursuivre mon activité commerciale», témoigne Eyenga Ndjomo Estelle Nicole.
Après avoir fermé boutique, la trentenaire découvre actuellement les bienfaits du télétravail. Selon elle, ses revenus sont passés du simple au double ce qui lui permet de prendre en charge la scolarité de ses trois enfants et celle de ses deux petits frères.
Comme elle, d’autres Camerounais ont opté pour le e-commerce. Antoine lui, est installé au marché de Mokolo, l’un des plus grands de l’Afrique centrale: «J’ai ma boutique que je ne compte pas fermer de sitôt. Je suis suffisamment ancré dans le commerce en ligne au point où j’ai recours à une équipe spécialisée dans les livraisons à domicile. Pour cela, le client doit payer le prix de l’article et les frais de transport».
A Yaoundé cette pratique n’est ignorée de personne. C’est d’ailleurs une plus-value pour le e-commerce. Toutefois, plusieurs citoyens se méfient de cette nouvelle option du commerce. Pour certains, le commerce en ligne donne la possibilité aux arnaqueurs de frauder au détriment de leurs clients.
C’est la raison pour laquelle des leaders d’opinions demandent plus de prudence aux usagers et un minimum de professionnalisme aux e-commerçants qui devraient avoir des structures identifiables et agréées par le ministère camerounais du commerce pour la protection des citoyens.
Ainsi, pour Brave Alphonse, psychologue, «il faut aller vers des plateformes fiables», expliquant que certaines plateformes peuvent «vous présenter un produit à un prix accrocheur alors que c’est tout simplement un appât. Dès que vous passez commande, on vous demande une avance. Sitôt fait, le vendeur disparait et la communication ne passe plus».
La vigilance doit être de mise du côté des clients des plateformes d’e-commerce.