«Pour vendre ma marchandise, je suis obligée d’acheter de la petite monnaie auprès des vendeurs à 50 Fcfa pour le billet de 1000 Fcfa et 200 Fcfa pour le billet de 10.000 Fcfa. C’est un sacrifice au quotidien». Ce témoignage est celui d’une vendeuse des condiments verts au marché de Mokolo à Yaoundé. Cette commerçante a essuyé une baisse de ses revenus ces trois derniers mois. A court de petite monnaie, elle s’est résignée à en achater.
Comme elle, plusieurs autres petits commerçants de Yaoundé ont adopté cette pratique illégale mais sans laquelle aucun bénéfice n’est possible. Il faut le dire, la petite monnaie se fait toujours rare au Camerounais malgré les assurances de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) qui a injecté une nouvelle gamme de pièces de monnaie il y a quelques mois.
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Les pièces qui se font rares au Cameroun sont entre autres les pièces de 25 fcfa, 50 fcfa, 100 fcfa et la nouvelle pièce de 200 Fcfa quasiment introuvable. Une pénurie qui s’accompagne de lourdes conséquences sur les revenus des petits commerçants et les conducteurs de taxis de ville, les plu touchés par cette pénurie d’un genre nouveau comme Olivier.
«Le manque de pièces de monnaie a fait baisser ma recette. Avant, j’étais sûr de rentrer à la maison avec au moins 40.000 Fcfa, mais maintenant, j’arrive à peine à gagner 25.000 Fcfa. Ce qui me met en difficulté», a-t-il déclaré.
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La Beac est pourtant dans la logique d’injecter environ trois milliards de Fcfa dans les pays de la sous-région Afrique centrale jusqu’en 2030. Cette opération a été lancée en 2023 et se poursuit chaque année.




