Après la galère, le beau temps, peut-on dire actuellement dans toutes les zones agricoles du Cameroun. Pour cause, c’est le début de la saison cacaoyère. Les cultivateurs qui se sont armés d’ardeur et de patience au travail peuvent déjà cueillir les premières cabosses de leurs plantations.
Le cacao est l’une des principales cultures de rente au Cameroun, classé parmi les 10 premiers pays producteurs au monde. La Côte d’Ivoire occupe le haut du classement avec une production annuelle estimée à 2,2 millions de tonnes. Elle est suivie par le Ghana, l’Indonésie, le Nigéria, l’Equateur, le Brésil et bien d’autres pays.
Les grands bassins de production au Cameroun sont situés dans le grand sud du pays notamment les régions du centre, du sud-ouest et du littoral.
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Dans le département de la Lékié, région du centre, particulièrement à Evodoula Ossou, village à une cinquantaine de kilomètres de Yaoundé, les populations vivent au rythme de ce début de saison de récoltes lesquelles ne sont pas encore importantes.
Les meilleurs producteurs de ce village se contentent encore de petites récoltes estimées à deux sacs de 100 kilogrammes chacun. «C’est la routine chaque année. Nous savons que dès la fin du mois d’octobre, les récoltes seront considérables. C’est à cette période que je sors de la brousse généralement avec 8 à10 sacs de cacao», témoigne un cultivateur visiblement fier de son travail effectué cette année.
D’autres cultivateurs dénoncent les difficultés qu’ils ont rencontrées durant cette saison pour entretenir leurs plantations. Les jeunes cacaoculteurs demandent au gouvernement de leur accorder des intrants à chaque début de saison. «Nos parents nous racontent souvent comment l’Etat leur venait en aide et les récoltes étaient alors très bonnes. C’est ce que nous demandons et nous savons que le gouvernement en est capable. Le Cacao est la principale source de revenus chez nous», déclare un autre rencontré dans un coin du village.
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La saison cacaoyère permet chaque année aux villageois de changer le cours de leur vie avec le produit des récoltes engrangé. Les meilleurs producteurs se construisent des nouvelles maisons, s’achètent des objets de valeur tandis que d’autres se marient. Cette année encore les résultats seront probants grâce au coût suffisamment élevé d’un kilogramme de fève de cacao sur le marché.
Actuellement le kilogramme se négocie à 1.600 Fcfa, l’année dernière à 850 fcfa. La joie est actuellement perceptible à Evodoula Ossou comme dans plusieurs autres villages du pays.