«C’est depuis 1990 que je répare les montres. J’ai appris ce métier à Douala avant d’arriver à Yaoundé lorsque j’ai perdu ma première épouse. J’avoue honnêtement que je n’ai pas l’intention d’abandonner ce métier malgré les difficultés que nous rencontrons au quotidien».
Ce sont les déclarations de l’un des plus anciens réparateurs de montres à Yaoundé, Abdouraman Semengue, 71 ans depuis le 17 mars dernier. Abdouraman est installé au lieu-dit Avenu Kennedy, là où il reçoit régulièrement ses clients.
Au moment de notre rencontre, il s’affaire sur une montre qu’une dame vient de lui confier. Pour cette tâche, le septuagénaire percevra 2.000 fcfa. Plus loin au quartier Melen dans le 6ème arrondissement, Daoudou Makossa, un autre réparateur de nationalité congolaise vient de se séparer de son 2ème client de la journée. qui lui a remis 1.000 fcfa pour avoir remplacé le cadran de sa montre.
Pour Daoudou, la réparation des montres n’est plus son activité principale depuis qu’il a appris à réparer les téléphones portables : « quand je suis arrivé au Cameroun en 1993, je ne réparais que des montres. Mais avec la venue des téléphones portables, je me suis adapté aux exigences des clients. Je vous avoue que réparer les téléphones portables est plus rentable que les montres», témoigne-t-il comme plusieurs autres réparateurs des montres.
Signe des temps, les artisans de Yaoundé sont âgés de 60 ans. Excepté ce jeune de 35 ans qui était installé au quartier Obili. D’ailleurs il a abandonné ce métier lorsqu’il a trouvé une autre activité plus rentable, nous a-t-il dit.