L’instruction émane du gouvernement camerounais à travers son chef, le Premier Ministre. Des parts du marché du livre et du manuel scolaires doivent être concédées aux imprimeurs nationaux. Cette instruction est l’aboutissement de plusieurs revendications des imprimeurs camerounais qui estiment que le marché du livre et du manuel scolaires étaient la chasse gardée de firmes étrangères au détriment de l’expertise locale.
Ces nationaux n’avaient de cesse de démontrer au gouvernement qu’ils ont les connaissances requises pour imprimer localement les livres et les manuels scolaires avec pour avantage, de faire plus de recette au niveau du fisc et de booster par conséquent l’économie du pays.
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Autre conséquence, en imprimant ces produits au Cameroun, les entreprises locales contribueront à la lutte contre le chômage des jeunes à travers de massifs recrutements. En plus, les couts des livres et des manuels scolaires seront revus à la baisse pour le bien-être des des familles. C’est forts de ces déclarations couronnées par une étude de faisabilité, que le Chef du gouvernement avait décidé de cette mesure.
Le projet est piloté par le Conseil National d’Agrément des Manuels Scolaires et des Matériels Didactiques (CNAMSMD) dont les membres se sont réunis le 12 janvier dernier à Yaoundé dans la perspective de rappeler les étapes de mise en œuvre de cette instruction du Premier ministre.
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Auparavant, les parties prenantes, notamment les éditeurs et les imprimeurs, s’étaient accordées sur une implémentation progressive de cette instruction. Ainsi, l’impression locale des livres et des manuels scolaires devra commencer par l’impression d’une partie ou de la totalité de ces produits en monochromie, à la première étape, 50% en bichromie à la seconde étape et une bonne partie en quadrichromie agrafés à la troisième étape. En fin, à la dernière étape une autre partie sera imprimée en quadrichromie, collés et cousus à chaud, dos carré.
Le gouvernement devra procéder à l’exonération totale ou à la réduction des tarifs du fisc et des frais douaniers sur les intrants afin de permettre des prix concurrentiels. Faute de quoi, ces produits seront plus chers que s’ils étaient imprimés à l’étranger puis importés au Cameroun.