Avant l’apparition des smartphones et leur panoplie de fonctionnalités, les Camerounais les plus avantagés n’avaient d’autres choix que les téléphones fixes qu’ils avaient au bureau ou à domicile, à l’exemple de certains personnels administratifs et les membres de leurs familles.
Ce n’est que vers les années 2000-2002, que les usagers avaient commencé à se familiariser avec les téléphones portables première génération. Les téléphones portables Global System for Mobile Communication (GSM) étaient limités à la simple émission ou réception des appels et des messages. A cette époque, les photographes professionnels pouvaient encore engranger des bénéfices grâce à leur activité.
Mais depuis la généralisation de cet outil de communication, l’activité de la photographie professionnelle est en berne. Les photographes n’arrivent plus à vivre aisément de leur art. «Avant, je gagnais beaucoup d’argent avec mon appareil photo. Je réussissais à nourrir ma famille et mes enfants étaient scolarisés sans aucune inquiétude. Maintenant, tout a changé», témoigne un photographe rencontré à l’avenue Kennedy à Yaoundé.
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Comme lui, plusieurs autres photographes constatent, impuissants, que les usagers préfèrent désormais se faire prendre en photos avec leurs smartphones que d’aller dans les studios professionnels. «Les quelques personnes qui nous sollicitent encore sont celles qui organisent les grands évènements comme un mariage ou un baptême de leurs enfants. Nous sommes contraints de revoir nos prix à la baisse pour éviter la concurrence», regrette un autre photographe rencontré dans son studio au quartier Etoudi.
Les professionnels de la photographie disent que les usagers gagneraient à leur faire confiance parce que les photos prises avec des appareils indiqués sont de très bonne qualité contrairement à celles obtenues avec des smartphones quelles qu’en soient les performances.
Le coût d’une photo, plus petite dimension, au Cameroun est actuellement à 500 FCFA (environ 8,5 dirhams). Mais vu de la concurrence féroce des smartphones, les photographes sont obligés d’accepter 400 FCFA voire 350 FCFA par photo.