Ce que les Camerounais redoutaient est finalement arrivé. Le président de la république avait déjà donné les signaux lors de son traditionnel discours de fin d’année, le 31 décembre dernier. La hausse des prix des produits pétroliers était inévitable à cause de la situation économique dans laquelle le pays est plongé depuis une dizaine d’années, ajoutée aux causes exogènes que sont entre autres, la crise russo-ukrainienne qui sévit actuellement et la crise financière qui a plombé l’économie de plusieurs pays du monde et singulièrement les pays africains.
Le litre de l’essence est passé de 630 à 730 fcfa et celui du gasoil, de 575 à 720 fcfa avec effet immédiat puisque les opérateurs économiques de ce secteur ont attendu moins de 24 heures pour procéder à l’application de ces nouveaux prix.
Une augmentation de 100 fcfa pour l’un et 145 fcfa pour l’autre. Une augmentation qui reste toutefois inférieure ) ce que redoutaient les Camerounais qui s’attendaient plutôt à une hausse vertigineuse, du simple fait que dans certains pays où les prix du carburant ont connu des mêmes perturbations, les augmentations des prix sont plus considérables. En plus, les prix du pétrole lampant et du gaz domestique n’ont pas été augmentés.
Les populations redoutent néanmoins de graves répercussions de cette hausse des prix sur leur quotidien. Elles, dont le train de vie est au ralenti depuis que les produits de première nécessité sont devenus quasiment inaccessibles dans les marchés. Le décret du chef de l’Etat portant augmentation des prix du carburant à la pompe porte également augmentation des salaires des agents de l’Etat à l’ordre de 5,2%.
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Des mesures insuffisantes pour les syndicalistes des travailleurs camerounais qui estiment que cet accompagnement doit profiter à tous les travailleurs y compris à ceux du secteur informel, d’où le vœu ardent de voir le salaire minimum inter professionnel garanti (SMIG) augmenter au moins à 60.000 fcfa au lieu des 41.875 envisagés. Le SMIG est actuellement à 36.270 fcfa au Cameroun. Les travailleurs du secteur informel demandent aussi au gouvernement de veiller à l’application des différentes conventions collectives signées dans le pays.