Dakar: le grand public découvre enfin le BRT

Lancement officiel du Bus Rapid Transit de Dakar, Sénégal.

Le 16/05/2024 à 12h10

VidéoLe ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, a procédé, mercredi 15 mai 2024, à la mise en service progressive du Bus Rapid Transit (BRT).

Le Sénégal a mis en service mercredi à Dakar et dans sa banlieue un réseau de bus 100% électriques censés transformer la mobilité dans une métropole congestionnée, le Bus Rapid Transit (BRT). Avec un linéaire de 18,3 kilomètres jalonnés de 23 stations et traversant 14 communes, le BRT réduira considérablement la durée du voyage entre Guédiawaye et Dakar.

«C’est un projet extrêmement important pour la mobilité urbaine qui nous fait perdre pratiquement plus de 900 milliards par an. C’est quelque chose sur lequel il faut trouver des solutions appropriées. Nous trouvons que le BRT fait partie des projets les plus structurants de l’Etat du Sénégal. Aujourd’hui, nous sommes en train de tout faire pour développer cela, mais aussi pour trouver d’autres solutions alternatives, à savoir le développement du secteur ferroviaire», a déclaré à la presse le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et Aériens, El Malick Ndiaye.

Le Bus Rapid Transit (BRT) devrait favoriser à terme une «expérience optimale» et une intermodalité avec la ligne du Train express régional (TER). «Je suis très satisfait de la qualité de service le long du trajet», a dit le ministre, après avoir voyagé à bord du BRT, de la station de Guédiawaye dans la banlieue dakaroise, à celle de Petersen, au centre-ville.

Un sentiment de satisfaction que le ministre partage avec les Sénégalais qui ont voyagé ce mercredi à bord du BRT. Les prix (400 à 500 francs CFA) sont diversement appréciés. Si certains usagers le trouvent abordables, d’autres par contre estiment que la répartition entre les trajets est inéquitable. Interrogé à ce sujet, le ministre trouve les prix abordables, il estime que «le transport public n’a pas vocation à faire du profit», expliquant que ce coût est partagé entre l’exploitant et l’Etat du Sénégal, dont la part revient essentiellement à l’entretien.

Pour rappel, le BRT est un système de bus circulant sur des voies qui lui sont réservées dans une agglomération connue pour ses embouteillages devenus permanents sous l’effet d’une urbanisation galopante et d’une expansion constante du parc automobile.

Le BRT, dont les travaux ont été lancés en 2020 sous l’ancien président Macky Sall, va transporter quelque 300.000 passagers par jour, selon les autorités sénégalaises et les partenaires de ce mode de transport, censé fonctionner à l’énergie solaire.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 16/05/2024 à 12h10