Malgré le soutien du Fonds monétaire international, le poids de la dette étouffe le budget d’un bon nombre de pays africains. Le Ghana, avec une dette qui atteint 88% du PIB, illustre bien cette situation chaotique qui s’est accentuée avec la crise liée au Coronavirus.
L’année dernière, dans ce pays anglophone presque la moitié des ressources budgétaires a été dédiée aux seuls paiements des intérêts, la situation des finances publiques était intenable.
Mais, voilà, un pays est bien décidé à venir en aide à l’Etat africain qui n’en demandait pas tant. L’Arabie saoudite, à travers le Fonds saoudien pour le développement a annoncé la signature d’une série d’accords d’une valeur de 2 milliards de riyals (533 millions de dollars) avec des pays africains, dont le Ghana. C’est le ministre saoudien des Finances, Mohammed Al-Jadaan, qui a fait cette annonce lors de la Conférence économique saoudo-africaine qui se tient à Riyad.
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Si aujourd’hui la situation s’est améliorée, notamment la dette intérieure, grâce au soutien du Fonds monétaire International à travers une facilité de crédit de 3 milliards de dollars élargie sur trois ans, ainsi que celui d’autres partenaires, la dette extérieure, elle, demeure explosive. Ce qui expose le Ghana à un éventuel choc extérieur.
Cité par Reuters, il a ajouté que le fonds d’investissement public du Royaume, d’une valeur de plus de 700 milliards de dollars, allait réaliser des investissements qui «changeront la donne» en Afrique.
Outre le Ghana, l’appui devra aussi bénéficier au Nigeria, au Sénégal, au Tchad et à l’Éthiopie, a assuré de son côté le ministre saoudien de l’énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, également présent à la conférence. Les pays cités sont également confrontés à une dette aux amortisseurs très faibles face à d’éventuels chocs externes.