Diamant: le Botswana signe un accord bien plus favorable avec De Beers

Le Zimbabwe est le 5e producteur de diamants africain avec une production de 4,91 millions de carats.

Le 26/02/2025 à 07h59

Le Botswana, confronté à une chute de ses revenus du diamant, a signé mardi un accord avec le leader mondial du secteur, De Beers, nettement plus favorable au pays d’Afrique australe au cours d’une cérémonie officielle.

L’accord de vente pour dix ans, assorti d’une option de cinq années supplémentaires, prévoit que la société étatique Okavango Diamond Company « vendra 30% et De Beers 70% de la production » du pays lors des cinq premières années, selon un communiqué diffusé par le groupe De Beers.

Précédemment, le partage était à 25%-75% depuis 2020 et de 10%-90% encore auparavant.

Le nouvel accord signé mardi par le président Duma Boko, élu en novembre à l’issue d’une transition politique historique, fera porter la part du Botswana à 40% les cinq années suivantes et même à 50% en cas de prolongation de cinq ans.

De quoi compenser en partie la baisse mondiale de demande en diamants et la concurrence des pierres de synthèse qui a plombé les revenus de ce pays largement désertique, deuxième producteur de brillants au monde derrière la Russie.

Ces derniers représentent près d’un quart du PIB de ce pays comptant moins de trois millions d’habitants.

Debswana, la coentreprise entre l’Etat et De Beers, a le monopole sur la production de diamants au Botswana.

« C’est un privilège de sécuriser notre accès aux plus grandes ressources mondiales de diamants pour les années à venir », a réagi le PDG du groupe De Beers, Al Cook.

Le marché du diamant souffre depuis 2022 de la concurrence des pierres fabriquées en laboratoire, alternatives bien moins coûteuses que les pierres précieuses extraites des mines.

L’affaiblissement de la demande en Chine, due notamment à un ralentissement du nombre de mariages, contribue aussi à la chute du prix. La Chine est le deuxième plus grand consommateur de diamants après les États-Unis.

Fondée en 1888 en Afrique du Sud par le colon britannique Cecil Rhodes, De Beers est aujourd’hui détenu majoritairement par le géant minier britannique Anglo American et à hauteur de 15% par le gouvernement du Botswana.

Anglo American a annoncé jeudi avoir déprécié la valeur de De Beers, qui a longtemps dominé le marché mondial du diamant mais dont il cherche désormais à se séparer.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 26/02/2025 à 07h59