Entrepreneuriat: pourquoi est-ce si difficile pour les Guinéennes?

Des entrepreneures guinéennes lors de la foire internationale du leadership féminin.

Le 23/04/2024 à 10h56

VidéoPlusieurs femmes entrepreneures sont plus que jamais déterminées à faire face, ensemble, aux nombreuses discriminations dont elles sont victimes dans le milieu des affaires.

Les femmes entrepreneuses guinéennes ont toutes des histoires similaires à raconter: les discriminations dont elles sont victimes dans le milieu des affaires en Guinée.

Des marchés perdus, des projets non financés ou encore la pression sociale, pour la simple raison que ce sont des femmes. Autant de réalités dont elles sont conscientes.

Alors aujourd’hui, elle décident de jouer la carte de la solidarité pour mieux s’imposer, confie Fatoumata Traoré. «Être femme en entreprenariat, est un combat de tous les jours en Guinée. Parce qu’on a la pression sociale. Et on a la pression familiale aussi. A côté, il faut beaucoup persévérer tous les jours pour que ça marche».

Diaraye Barry est venue de loin pour entendre ses amie entrepreneuses et aussi partager son expérience. L’idée étant de tirer des leçons et trouver des pistes de solutions. «Il y a beaucoup d’étapes à parcourir mais également le profil du marché qui n’est pas autant difficile mais qui était vraiment inconnu pour nous».

Durant la foire internationale du leadership féminin, du 18 au 20 avril à Conakry, ces femmes ont identifié les faiblesses des projets qu’elles pilotent et initient des formations, confie Aïssata Camara, formatrice: «Aujourd’hui, elles ont bénéficié d’une formation sur marché et la promotion commerciale. Des modules qui vont leur permettre de monter leurs projets mais aussi de pouvoir les vendre».

En Guinée, les femmes entrepreneuses sont encore en nombre très faible dans le monde des affaires. A travers cet évènement, elles espèrent tisser des liens de solidarité entre entrepreneures qui doivent s’entraider pour mieux réussir et surtout faciliter l’arrivée davantage de femmes dans le monde des affaires.

Par Mamadou Mouctar Souaré (Conakry, correspondance)
Le 23/04/2024 à 10h56