Le 25 Mai 2023, qui marque l’anniversaire de la création de l’Organisation de l’Union Africaine devenue Union Africaine, a revêtu un cachet particulier à Libreville. Le groupe des ambassadeurs africains accrédité au Gabon a retenu le thème: «Accélération de la mise en œuvre de la Zone de Libre échange continentale africaine (ZLECAF)» pour cette commémoration.
Dans son allocution, Abdallah Sbihi, ambassadeur du Maroc au Gabon, a déclaré que l’événement arrivait à point nommé pour célébrer la Journée de l’Afrique. Cette date, a-t-il dit, est la concrétisation d’un rêve des pères fondateurs et l’aboutissement de leur combat pour faire de l’Afrique un continent intégré, uni et prospère où règnent la paix et la sécurité afin de permettre aux peuples africains de réaliser leurs aspirations légitimes de vivre dans la dignité et la liberté traçant leur chemin pour d’avantage de progrès et de bien-être.
Le groupe des ambassadeurs africains et le corps diplomatique accrédité au Gabon saluent, depuis Libreville, le chemin parcouru par l’Afrique sur la voie de l’intégration et du développement partagé.
Toutefois, malgré les résultats obtenus, Abdallah Sbihi relève que le travail n’est pas encore achevé. Face aux multiples défis, les pays africains sont appelés à redoubler d’efforts pour surmonter les obstacles.
«Coïncidant avec le 60ème anniversaire de la création de l’OUA, 2023 a été voulue par l’Union Africaine une année pour l’accélération de la mise en œuvre de la ZLECAF» a déclaré Abdallah Sbihi. Le président du groupe des ambassadeurs africains au Gabon rappelle que depuis Janvier dernier, 44 pays ont ratifié l’accord de libre échange qui fonde la ZLECAF.
Le ministre gabonais du Commerce, Yves Fernand Manfoumbi est convaincu que la création d’un marché commun permettra de faciliter la circulation des personnes et d’approfondir l’intégration économique du continent conformément à la vision panafricaine pour un continent intégré, prospère et pacifique tel qu’énoncé dans l’agenda 2063. Pour le membre du gouvernement gabonais, l’heure est venue de faire bouger les lignes.
«Le potentiel de richesses économiques de notre continent est bien réel. Il faut juste que nous en prenions conscience. Les chiffres ne mentent pas. C’est en 2012 que cette idée avait commencé à germer. Nous avons poursuivi les négociations jusqu’en 2018. Au total, il y avait 44 Etats qui avaient déclenché le processus de la création de ce marché commun», a dit Yves Fernand Manfoumbi.
Au programme de cette double commémoration, une série d’activités dont notamment une exposition de pagnes, de bijoux et d’arts culinaires africains.