Le dialogue de trois jours, qui a débuté jeudi dans la région orientale du Ghana, a rassemblé de nombreux dirigeants africains, des experts et des parties prenantes pour approfondir les feuilles de route pour la prospérité du continent.
Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a déclaré que «sans la capacité d’industrialiser, d’ajouter de la valeur à nos matières premières et d’investir dans la construction d’infrastructures sociales, numériques, économiques et physiques pour connecter nos peuples et nos entreprises aux clients à travers l’Afrique, le commerce intra-africain resterait au niveau négligeable qu’il a toujours été».
M. Akufo-Addo a déclaré que l’Afrique devait encore développer des infrastructures de transport et de logistique efficaces, rationaliser les processus commerciaux et adopter les technologies numériques pour faciliter les paiements dans les transactions transfrontalières, afin de libérer tout le potentiel du commerce sur le continent.
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Il a ajouté que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) offrirait aux entreprises la possibilité de se développer au-delà de leurs frontières, ce qui stimulerait la croissance économique et créerait un continent plus intégré et interconnecté.
M. Akufo-Addo a exhorté les participants au dialogue à examiner d’un œil critique les responsabilités et les attentes du secteur privé, à exiger la même chose du secteur public et à évaluer comment les deux parties peuvent travailler en tant que partenaires pour réaliser «l’Afrique que nous voulons».
Le secrétaire général de la ZLECAF, Wamkele Mene, a également indiqué que l’aspiration collective à une Afrique prospère ne peut être réalisée que par l’amélioration de la production, de la valeur ajoutée et du commerce au sein du continent africain.
Le secteur privé étant le pilier de la réalisation de ces objectifs, M. Mene a souligné que le secrétariat de la ZLECAF s’efforçait de créer les conditions et l’environnement nécessaires à la prospérité du secteur privé et des opérateurs économiques.
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Il a fait savoir que le secrétariat avait identifié des secteurs tels que l’agriculture, l’industrie automobile, l’industrie pharmaceutique, le transport et la logistique, qui se combineraient pour créer et établir un marché capable d’attirer au moins 130 milliards de dollars américains d’investissements dans le développement de la chaîne de valeur.
«Il est essentiel d’approfondir le marché unique africain et de donner la priorité aux produits fabriqués en Afrique. Cette approche ne consiste pas seulement à réduire notre dépendance à l’égard des importations en provenance d’autres pays, il s’agit de produire et d’exporter activement des biens qui génèrent des emplois en Afrique», a fait remarquer M. Mene.
Le Dialogue sur la prospérité en Afrique, organisé par le secrétariat de la ZLECAF et l’African Prosperity Network, un groupe de réflexion, constitue une plateforme annuelle permettant aux dirigeants africains notamment de forger des partenariats et de s’engager à réaliser l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).