Au milieu des stands du Transform Africa Forum, qui s’est tenu du 12 au 14 novembre à Conakry, des pitchs et des innovations, un petit robot attire tous les regards: Agribot. Né dans les laboratoires d’un groupe d’étudiants en innovation agricole, ce compagnon métallique semble tout droit sorti d’un film de science-fiction.
Grâce à l’intelligence artificielle, Agribot est un robot qui peut scanner les plantes pour en évaluer l’état de santé. Plus surprenant encore, cette machine est capable de détecter les sources potentielles d’incendies et d’alerter les autorités en temps réel. Agribot a plusieurs cordes à son arc: il contribue à l’étude de sol. Une véritable révolution dans un pays où les agriculteurs sont souvent livrés à eux-mêmes, sans outils modernes pour anticiper crises et pertes de récoltes.
Lire aussi : De la banque aux hightech: Mountaga Keita, l’inventeur guinéen qui veut inspirer les startups africaines
Alpha Oumar Diallo, concepteur du robot Agribot, dit qu’il a «conçu ce prototype en autodidacte. Cependant, l’absence d’écosystème ne facilité pas la tâche. Il nous faut un espace oû on peut apprendre la robotique».
Le défi, toutefois, reste immense. Car si les outils existent, encore faut-il savoir les utiliser. Et Telemo, une solution numérique portée par l’Etat guinéen pour une gestion transparente des marchés publiques, en est l’illustration comme l’explique Mousliou Diallo, responsable de la digitalisation des marché publics, «actuellement, la Guinée connaît une profonde transformation dans différents secteurs comme l’informatique, les nouvelles technologies, la digitalisation. Dans l’ensemble de ces aspects de la vie, il y a tant de choses à accomplir. Il faut innover, se rapprocher des personnes qui sont proches des décideurs ou des décideurs eux-mêmes qui vont pouvoir les accompagner vers les opportunités qui existent».
Lire aussi : Guinée: l’écosystème technologique africain se réunit à Conakry
Alpha Oumar Diallo, concepteur du robot Agribot lui regrette que les quelques rares soutiens dont il a bénéficié sont loin de répondre à la forte demande: «Les concours que lancent des organisations telles l’Agence Nationale du Service Universel des Télécommunications & du Numérique sont en mesure d’accompagner certaines startups mais malheureusement, beaucoup d’entre elles restent sans accompagnement».
Dans un pays où tout reste à construire, ces solutions prouvent qu’un futur connecté n’est pas un rêve lointain.



