Il faut deux mois de salaire pour une bête: le mouton déplume les Bamakois

Une fête de tabaski dans la morosité.

Le 24/06/2023 à 09h02

Aux Halles Felix Houphouët Boigny de Bamako, l’un des plus grands marchés de la capitale, ce n’est pas l’affluence traditionnelles des veilles de grandes fêtes. Il ne reste qu’à peine cinq jours avant la Tabaski et pourtant, les ventes se font au compte-gouttes. La crise est passée par là.

Penda Traoré, une jeune bamakoise est venue aux Halles Houphouët Boigny faire des emplettes pour la fête de Tabaski. Elle se dirige d’abord vers une boutique de chaussures où elle trouve la bonne pointure et le modèle parfait qui ira avec ses vêtements de fête. Cependant, le prix des marchandises a grimpé cette année, un constat qu’elle n’est pas la seule à faire.

De l’autre côté de l’allée qu’arpente Penda, Ibrahim Bagayoko vendeur de parures attend toujours d’éventuels clients. L’achat de son mouton pour la fête dépend de ses ventes du jour. Sauf que, selon lui, la crise a impacté les bourses.

C’est également la morosité au marché à bétail de Faladiè. Ici, les moutons attendent preneurs à moins d’une semaine de la fête de Tabaski. Peu de clients s’y aventurent et les moutons attendent de potentiels acquéreurs. Il faut au moins 80.000 francs cfa, soit 130 euros ou deux fois le salaire mensuel minimum, pour acquérir une bête de taille moyenne.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 24/06/2023 à 09h02