Locomotive d’Afrique de l’Est, l’économie kényane a été sérieusement ébranlée par le Covid, puis l’onde de choc de la guerre en Ukraine et une sécheresse historique dans la Corne de l’Afrique.
La dette publique du pays de quelque 53 millions d’habitants s’élevait à plus de 10.100 milliards de shillings (64,4 milliards d’euros) fin juin, selon les chiffres du Trésor, soit environ deux tiers du produit intérieur brut.
«Nous avons identifié les 35 premières entreprises que nous allons proposer au secteur privé, nous en avons près de 100 autres», a déclaré le chef de l’Etat kényan devant des investisseurs.
Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment exhorté les autorités kényanes à réformer les entreprises publiques, évoquant notamment le fournisseur national d’électricité Kenya Power ou encore la compagnie aérienne Kenya Airways, qui a enregistré des pertes record en 2022.
Le mois dernier, le président a signé une loi qui facilite la privatisation des entreprises publiques.
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«Nous avons des entreprises (publiques) très lucratives, mais elles sont étouffées par la bureaucratie gouvernementale, alors que les services qu’elles offrent peuvent être mieux pourvus par le secteur privé», a également affirmé M. Ruto.
Le 16 novembre, le FMI a annoncé avoir trouvé un accord pour un prêt de 938 millions de dollars pour le pays qui doit rembourser l’année prochaine un eurobond de deux milliards de dollars.
Et le 20 novembre, la Banque mondiale a annoncé prévoir un soutien de 12 milliards de dollars pour le Kenya pour les trois prochaines années.
Pour tenter de réduire sa dette, le gouvernement de William Ruto a préparé un budget - très impopulaire au sein de la population et qui a engendré des manifestations parfois violentes - comprenant de nombreuses nouvelles taxes censées rapporter 289 milliards de shillings (2 milliards d’euros), pour abonder le budget de 3.600 milliards de shillings (24 milliards d’euros) prévu pour 2023-24.