Aujourd’hui, la plupart des représentants des Etats membres au sein du conseil d’administration de cette autorité indépendante qui assurera la concession de cette autoroute ont tous été désignés, et ne subsiste que la question de l’hébergement du siège de l’institution.
«Notre pays, la Côte d’Ivoire a déjà marqué son fort intéressement pour abriter l’ALCOMA du fait de plusieurs facteurs prépondérants soumis à la haute attention de nos chefs d’Etat. Et nous espérons que cette volonté rencontrera l’assentiment de tous nos pays frères du corridor», a plaidé Kouakou auprès de ses paires en charge des routes bénéficiaires de ce projet.
Il s’agit des ministres des Routes et Autoroutes du Ghana, Kwasi Amoako-Attah, des Travaux Publics du Togo, Zouréhatou Kassah-Traoré, des Travaux publics et de l’Habitat de la République Fédérale du Nigeria et président du comité de pilotage, Babatunde Raji Fashola.
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Ce projet de construction du corridor autoroutier Abidjan-Lagos long de 1.050 kilomètres doit interconnecter cinq pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), notamment, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigeria.
Toutefois, le Bénin a brillé par son absence à cette 18ème réunion des experts et des ministres en terre ivoirienne.Pour l’opérationnalisation de l’ALCOMA, le communiqué qui a sanctionné les travaux au terme de la rencontre précise que les candidats au conseil d’administration de l’autorité indépendante ont été reçus de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigeria et du Togo.
Cependant, le comité de pilotage a pris note de la position de la Côte d’Ivoire concernant l’inéligibilité du candidat du secteur public qui est toujours en service actif.
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En vue du respecter des textes juridiques existants régissant la mise en œuvre du projet, dans l’intérêt de redonner confiance et crédibilité aux partenaires et aux investisseurs du secteur privé, le comité de pilotage a donc exhorté la Côte d’Ivoire à resoumettre son candidat du secteur public conformément au texte de l’Accord intergouvernemental.
La section Ivoirienne de ce projet concerne un linéaire de 143 km de liaison autoroutière qui part de la commune de Bingerville à la frontière Sud avec le Ghana à Noé et comprend 10 échangeurs prévus le long du tracé. La prochaine réunion du comité de pilotage aura lieu en mai 2023 à Accra, au Ghana.