L’Afrique du Sud perd plus de 441 milliards de dollars à cause des flux financiers illicites

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Le 09/08/2023 à 20h56

L’Afrique du Sud a perdu plus de 441 milliards de dollars américains entre 1980 et 2018, à cause des flux financiers illicites (IFF), révèle un nouveau rapport de la Banque africaine de développement (BAD), publié mardi.

Dans son rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique australe 2023, la BAD a déclaré qu’il existe des preuves d’importants flux financiers illicites dans les pays d’Afrique australe, l’Afrique du Sud étant en tête des pays connaissant le vice.

L’Afrique du Sud est suivi par l’Angola avec 45,1 milliards de dollars, le Botswana (31,5 milliards de dollars), la Zambie (27,5 milliards de dollars), la Namibie (24,05 milliards de dollars) et le Zimbabwe (23 milliards de dollars).

Parmi les autres pays qui ont perdu des sommes importantes à cause des IFF figurent l’Ile Maurice, le Mozambique, le Malawi, Madagascar, Eswatini, le Lesotho et Sao Tomé-et-Principe, précise la même source, notant que tous ces pays représentaient 73,4% du total des flux financiers illicites en Afrique de 1980 à 2018.

«Les FFI émanent des activités commerciales par le biais de l’évasion fiscale commerciale, de la mauvaise facturation commerciale et des prix de transfert abusifs», indique en partie le rapport.

Il explique que d’autres sources incluent les activités criminelles, y compris le trafic de drogue, la traite des êtres humains, le trafic d’armes illégales, la contrebande, la corruption et le vol par des fonctionnaires corrompus. «Les produits directs de la corruption, tels que les pots-de-vin et le détournement de fonds publics, ne représentent que 5% des sorties illicites», relève-t-on.

La BAD a de même déclaré que la plupart des pays africains ne disposaient pas d’un cadre de prix de transfert approprié, arguant que la sous-facturation des exportations et la falsification des prix commerciaux, de la qualité et de la quantité des biens échangés à diverses fins sont également assez courantes.

Le rapport note également que «le secteur extractif, qui relève d’un contrôle politique discrétionnaire de haut niveau, est particulièrement sujet aux FFI».

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 09/08/2023 à 20h56