L’Egypte a tenu promesse en procédant à l’assemblage de son satellite MisrSat-2. Et pour une première, ça a été un succès. Le satellite a été non seulement assemblé en Egypte, mais il y a été également testé avant d’être envoyé en Chine, au niveau du centre de lancement de satellites de Taiyuan, où il a été lancé le 4 décembre avec succès.
A noter que de nombreux pays africains ont, au cours de ces dernières années, annoncé des assemblages et lancements de nano-satellites conçus dans des universités du continent, souvent en partenariat avec des institutions étrangères.
Dans le cas du satellite MisrSat-2, il s’agit de l’assemblage d’un satellite plus imposant. Les ingénieurs égyptiens de l’EgSA ont bien évidemment reçu l’aide d’experts chinois au niveau de la conception et de la fabrication du satellite. Les ingénieurs égyptiens ont participé, à côté de leurs homologues chinois, à toutes les étapes de conception et de fabrication du satellite. Forts de cette expérience, les ingénieurs égyptiens pourraient mettre en œuvre l’un des composants du satellite dans l’avenir.
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Pour rappel, l’Egypte a construit une ville spatiale comprenant des unités d’assemblage et de test de satellites. Implantée sur une aire de 123 hectares, cette ville compte 23 bâtiments, dont ceux de l’Agence spatiale égyptienne, le siège de l’Agence spatiale africaine, un centre de recherche, de conception et de développement des systèmes spatiaux, une académie spatiale, un planétarium et d’autres infrastructures (bibliothèque, salles de réunion, hôtel…).
Avec ce centre, l’Egypte est devenu le premier pays du continent à disposer de capacités complètes d’assemblage, de test et d’intégration de satellites.
C’est dans les unités du centre d’assemblage que les différentes modules du satellite MisrSat-2 ont été assemblés, intégrés et testés. Si les phases de conception du satellite se sont déroulées en Egypte et en Chine, les phases de montage et d’intégration du satellite ont été effectuées au niveau du Centre égyptien d’assemblage, de test et d’intégration des satellites.
Il s’agit ainsi d’une première sur le continent africain et un succès de la coopération Egypte-Chine.
Avec ce succès, l’Egypte ambitionne de faire de cette ville un centre spatial de référence en Afrique et au niveau mondial et réduire ainsi sa dépendance vis-à-vis des grandes puissances spatiales mondiales pour ses besoins en matière de communication, d’observation de la Terre, de météorologie, de gestion des catastrophes…
Enfin, il faut noter que le satellite MisrSat-2 a pour missions de suivre l’évolution des ressources hydriques de l’Egypte dans le sillage des changements climatiques. Il contribuera à l’amélioration de la planification des ressources, la gestion des terres, la production agricole et l’urbanisation.