Ce pays d’Afrique australe dispose d’importants gisements miniers, notamment d’uranium, de rubis et de saphirs mais, contrairement à ses voisins, n’a pas encore réussi à en optimiser les bénéfices.
«Cette mesure a été prise pour assainir le secteur minier, car le ministère va entreprendre des réformes visant à apporter efficacité et transparence dans la gestion des droits miniers», a déclaré le ministre des Mines Joseph Mkandawire sur Facebook.
L’interdiction d’exportation entre en vigueur «avec effet immédiat» et durera jusqu’à nouvel ordre, a précisé le ministère des Mines dans un communiqué distinct.
Cette décision fait suite à un ordre du vice-président du pays de revoir tous les contrats existants. La procédure devrait durer 21 jours.
Le Malawi, pays enclavé dépendant de ses importations, tente depuis plusieurs années de récupérer des milliards de dollars d’impôts et de redevances non payés par des sociétés minières étrangères.
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Depuis mi-2022, il exige plus de 309 milliards de dollars de Columbia Gem House, une entreprise américaine de pierres précieuses, pour des rubis exportés du pays ces 10 dernières années.
Selon le gouvernement, Nyala Mines Limited, une filiale de Columbia Gem House, n’a payé que 600 dollars d’impôts sur des revenus estimés à 24 milliards de dollars provenant de ses activités au Malawi.
Le montant réclamé à l’entreprise américaine représente près de 30 fois le PIB de ce pays endetté, selon le Fonds monétaire international.
En 2023, le secteur minier n’a représenté que 3,5% du PIB du Malawi, selon la Banque mondiale.
Le secteur pourrait générer jusqu’à 30 milliards de dollars d’exportations entre 2026 et 2040 s’il capitalise sur la demande de «minéraux verts» comme le graphite et le titane, a indiqué la Banque mondiale en janvier.
Près des trois quarts des 24 millions d’habitants du Malawi vivent dans l’extrême pauvreté, selon la Banque mondiale.
