L’Egypte et l’émirati Masdar entament la réalisation du plus grand parc éolien au monde

Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed ben Zayed al-Nahyan et le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi, assistent à la signature d'un protocole d'accord entre les deux pays concernant le projet éolien de 10 gigawatts en Égypte, lors de la COP27 à Charm el-Cheikh, le 7 novembre 202.

Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed ben Zayed al-Nahyan et le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi, lors de la signature de l'accord du projet éolien de 10 gigawatts à Charm el-Cheikh, le 7 novembre 202.

Le 08/06/2023 à 13h20

L’Egypte va accueillir le plus grand parc éolien du monde. D’une capacité de 10 gigawatts, cette infrastructure sera réalisée par un consortium mené par l’émirati Masdar et permettra à l’Egypte d’accroître de manière conséquente la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique.

Le gouvernement égyptien poursuit son virage vers les énergies vertes. A ce titre, le pays vient de passer à une vitesse supérieure avec la signature, mardi 6 juin 2023, d’un accord avec l’émirati Abu Dhabi Future Energy Company (Masdar), allouant à celui-ci un terrain pour l’implantation d’un giga-parc éolien doté d’une capacité de 10.000 mégawatts (10 gigawatts). Cette signature marque le début de la matérialisation de cet important projet éolien qui sera réalisé par un consortium dirigé par Masdar et comprenant également Infinity Power et Hassan Alam Utilities.

D’un coût de 10 milliards de dollars, ce parc produira annuellement 47.790 gigawatts/heure et contribuera à accroître de manière significative la production d’électricité verte en Egypte.

Cet important projet permettra d’économiser 5 milliards de dollars en coût de gaz naturel par an et de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 23,8 millions de tonnes, soit l’équivalent de 9% des émissions annuelles de l’Egypte.

Avec cet important projet, l’Egypte est sur la bonne voie dans sa politique visant à porter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique à 42% à l’horizon 2035.

Ce projet va contribuer à l’alimentation des unités de production d’hydrogène et de l’ammoniac verts, des sources propres pour lesquelles l’Egypte souhaite devenir leader mondial, aux côtés d’autres prétendants dont le Maroc. Le Caire a déjà signé plus de 85 milliards de dollars d’engagements d’investissements avec des leaders mondiaux du secteur des énergies pour la production d’hydrogène vert.

En augmentant les capacités de production d’électricité d’Egypte, qui affiche déjà un taux d’électrification de 100% et qui dispose d’une réserve de réseau quotidienne de 15.000 mégawatts (MW) que le pays exporte via des lignes d’interconnexion avec l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient, ce parc va également permettre au pays des Pharaons d’asseoir davantage son ambition de devenir un hub énergétique pour la région Afrique-Europe et Moyen-Orient.

A ce titre, le pays met en place un câble électrique sous-marin d’une capacité de 2.000 MW pour approvisionner l’Italie en électricité, après ceux le reliant déjà à Chypre et la Grèce sur une longueur de 1.707 km.

L’Egypte s’est engagée à investir massivement dans les énergies renouvelables avec un objectif de 90.000 MW de capacités installées. A l’horizon 2035, le pays s’est fixé d’un objectif de 61.000 MW dont 31.000 MW d’énergie solaire, 12.000 MW d’énergie solaire concentrée et 18.000 MW d’énergie éolienne. Une partie de ces investissements devraient contribuer à produire de l’hydrogène vert.

Par Karim Zeidane
Le 08/06/2023 à 13h20