Les représentants de l’Afrique au Conseil de la FIFA: comment le jeu des alliances et la realpolitik ont fini par gagner

Réunion du conseil de la FIFA

Le 21/03/2025 à 17h42

Six pays- Maroc, Égypte, Niger, Comores, Mauritanie, Djibouti- intègrent le Conseil de la FIFA après un scrutin marqué par des alliances régionales, des promesses pour les uns et des déceptions pour d’autres. 53 voix, six sièges, 250.000 dollars de rémunération annuelle: découvrez comment l’élection des représentants de l’Afrique au sein de l’organe décisionnel principal du football mondial redistribue les cartes du football continental.

Les six membres africains du comité exécutif de la CAF élus au Conseil de la FIFA ont été élus récemment lors de la quatorzième Assemblée générale extraordinaire de la Confédération africaine de football (CAF) au Caire (12 mars 2025). Il s’agit du Marocain Faouzi Lekjaa, l’Egyptien Hany Abo Ridha, le Nigérien Hamidou Djibrilla Hima, la Comorienne Kanizat Ibrahim, le Mauritanien Ahmed Yahya et le Djiboutien Souleiman Waberi.

Une élection qui a révélé des dynamiques complexes mêlant stratégies régionales, alliances politiques et enjeux économiques. Si certains dirigeants reconduits symbolisent la pérennité des équilibres traditionnels, l’irruption de nouveaux acteurs comme le Niger, les Comores ou Djibouti marque un tournant dans la gouvernance du football continental.

Entre autres éléments à noter, l’on relève l’absence de représentants de l’Afrique australe (hormis Motsepe) soulignant un recentrage vers les zones francophones. Le «protocole de Nouakchott», qui aurait été orchestré par Infantino et Lekjaa, a permis de redistribuer les cartes en faveur d’une alliance, marginalisant les anglophones. Oui, les alliances régionales et les tractations en coulisses existent, mais elles ne résument pas à elles seules la complexité des équilibres africains, où les solidarités sous-régionales et les dynamiques institutionnelles pèsent tout autant.

Les réunions notamment celle d’Addis-Abeba pour discuter de la candidature de la comorienne Kanizat Ibrahim et le soutien à sa candidature au Conseil de la FIFA, notamment pour le siège réservé à une femme, et celle de Nouakchott montrent l’importance des tractations en coulisses. La promesse d’un salaire annuel de 250.000 dollars pour les élus a exacerbé les rivalités, transformant les élections en un marché d’influences.

Faouzi Lekjaa (Maroc) et Hany Abo Ridha (Égypte) : les deux reconduits

La réélection de Faouzi Lekjaa pour un second mandat au Conseil de la FIFA avec 49 voix sur 53 traduit une influence marocaine sur la scène footballistique minutieusement construite. Ministre délégué au budget et président de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), Lekjaa incarne une synergie rare entre pouvoir politique et gouvernance sportive. Son quasi-plébiscite s’enracine dans des réalisations tangibles : le Maroc, sous son impulsion, s’est imposé comme un hub footballistique continental grâce à des infrastructures de classe mondiale (stades, centres de formation) et à l’accueil récurrent de compétitions majeures (CAN 2025, matches de sélections africaines).

Mais son véritable coup de maître reste la candidature maroco-ibérique pour la Coupe du Monde 2030, un projet géostratégique où il a mobilisé réseaux diplomatiques et alliances au sein de la CAF. «La forte présence du Maroc au sein du continent africain a été réaffirmée», affirme-t-il, à l’issue du vote, résumant une ambition qui dépasse le sport. Son lobbying, fondé sur une aide matérielle aux fédérations moins dotées (prêts de stades homologués, soutien logistique), lui a forgé une légitimité de «faiseur de rois».

En parallèle, sa proximité avec Gianni Infantino et son rôle clé dans les réformes financières de la CAF en font un interlocuteur incontournable. Ce leadership, à la fois technique et politique, consacre un modèle où le football sert de levier d’influence internationale, alignant intérêts nationaux et aspirations continentales.

Hany Abo Ridha – 35 voix: gardien d’un héritage institutionnel

La réélection de l’Égyptien Hany Abo Ridha avec 35 voix incarne la pérennité d’un pouvoir ancré dans l’histoire. L’Égypte, pays cofondateur de la Confédération Africaine de Football (CAF) en 1957 et hôte de son siège depuis sa création, conserve ainsi son statut de pilier administratif, même lorsque ses performances sportives peinent à suivre. Abo Ridha incarne cette dualité: héritier d’un système où le Caire fut longtemps le centre névralgique du football africain, il bénéficie d’un réseau institutionnel rodé, entre alliances avec les fédérations arabes et ancrage dans les commissions techniques de la CAF.

Son mandat prolongé symbolise une forme de conservatisme stratégique, où l’influence égyptienne se perpétue via son rôle historique dans la structuration des compétitions continentales (Ligue des Champions, CAN) et sa maîtrise des rouages bureaucratiques. Si le Maroc ou la Mauritanie captent désormais les projecteurs, l’Égypte, à travers des figures comme Abo Ridha, reste un garde-fou contre les déséquilibres régionaux, rappelant que le pouvoir dans le football africain se niche aussi dans la mémoire longue des institutions.

Hamidou Djibrilla, Kanizat Ibrahim, Ahmed Yahya et Souleiman Waberi : les quatre nouveaux visages

L’élection de Hamidou Djibrilla Hima (35 voix sur 53), surnommé «Pelé», marque un tournant dans la géopolitique footballistique ouest-africaine, où les «petits États» parviennent à bousculer les hiérarchies établies. Ancien militaire et président de la Fédération nigérienne, Hima a converti son influence sécuritaire en crédibilité sportive, bénéficiant du soutien explicite du général Abdourahamane Tiani, chef de la junte au pouvoir. Son ascension a été scellée lors de la réunion stratégique de Nouakchott, en marge de l’inauguration de l’Académie FIFA Talents, où des candidats francophones, sous pression de la FIFA et de ses relais locaux, ont retiré leurs ambitions en échange de postes secondaires ou de soutiens futurs.

Ce retrait tactique, couplé au lobbying actif de la zone B de l’Union des Fédérations Ouest-Africaines de Football (UFOA), a permis à Hima d’incarner une Afrique de l’Ouest unie, lassée de la domination des géants historiques comme le Nigeria ou le Sénégal. Son élection souligne également l’importance des pays d’Afrique de l’Ouest dans la représentation régionale.

Si certains dénoncent une légitimité sportive fragilisée par ses origines militaires, Hima symbolise l’émergence d’une génération de dirigeants issus de périphéries politiques, prêts à capitaliser sur les fractures continentales pour redessiner les rapports de force. Une dynamique qui consacre autant les réalignements d’alliances que la persistance d’un système où le pouvoir se négocie en coulisses, loin des terrains.

Kanizat Ibrahim (Comores) – 30 voix: la touche féminine du casting

L’élection de la Comorienne Kanizat Ibrahim, seule femme à intégrer le Conseil de la FIFA avec 30 voix, incarne une double réalité. Portée par le COSAFA – influente organisation régionale d’Afrique australe – et par la volonté affichée de la CAF de renouveler son image, elle symbolise une ouverture contrôlée. Son succès s’appuie sur un réseautage stratégique, notamment celui de Saïd Ali Saïd Athouman, président de la fédération comorienne, qui a orchestré un lobbying panafricain en sa faveur. Pourtant, cette victoire masque des fractures : ses rivales, Lydia Nsekera (Burundi - 13 votes) et Isha Johansen (Sierra Leone - 7 votes), écartées pour leur gestion controversée ou leurs liens avec l’ère Blatter, révèlent les limites d’une promotion genrée souvent réduite à des ajustements cosmétiques.

Rappelons que Isha Johansen, l’ancienne présidente de la Fédération sierra-léonaise de football (SLFA), a été au centre d’une gestion controversée, notamment en raison d’accusations de corruption et d’abus de pouvoir. Pour sa part, Lydia Nsekera, une autre figure importante dans le monde du football, est souvent associée à l’ère de Sepp Blatter, l’ancien président de la FIFA. Elle a été la première femme élue au comité exécutif de la FIFA en 2013, après avoir été co-optée en 2012. Avant cela, elle a présidé la Fédération de football du Burundi de 2004 à 2013. Bien qu’elle ait été considérée comme une candidate potentielle pour succéder à Blatter, son association avec son administration est perçue comme un lien avec les pratiques controversées de cette époque.

Si Kanizat Ibrahim incarne un renouveau formel, son élection ne doit pas occulter un paradoxe : seules 16 % des fédérations africaines sont dirigées par des femmes, et les résistances internes persistent. La CAF, en la promouvant, cherche moins à révolutionner les structures qu’à répondre aux pressions internationales pour une gouvernance inclusive, sans toutefois déstabiliser les équilibres de pouvoir existants.

Ahmed Yahya (Mauritanie) – 29 voix: l’art de la realpolitik footballistique

Ahmed Yahya, élu avec 29 voix, incarne l’ascension méthodique des «petits pays» dans l’échiquier footballistique africain. Président de la fédération mauritanienne et deuxième vice-président de la CAF, il a su transformer son pays, historiquement marginal, en un laboratoire des ambitions de la FIFA. Proche de Gianni Infantino, Yahya bénéficie d’un statut de protégé, cristallisé par le financement de la «Mauritania Talent Academy» – première académie FIFA en Afrique – présentée comme un modèle de développement des jeunes talents. Ce projet, associé à un storytelling médiatique efficace, masque une réalité moins glorieuse: l’État a largement financé les infrastructures, tandis que la FIFA en récolte les lauriers.

Son influence repose sur des alliances transnationales, notamment avec le Maroc et des fédérations francophones, et une habileté à naviguer entre les blocs régionaux, notamment l’Union Nord-Africaine de Football (UNAF), l’Union des Fédérations Ouest-Africaines de Football Zone A comprenant le Cap Vert, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Libéria, Mali, Mauritanie, Sénégal et Sierra Leone ; et l’Union des Fédérations Ouest-Africaines de Football Zone B, dont sont membre le Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Niger, Nigéria et Togo.

Si certains dénoncent un «cheval de Troie» de la FIFA en Afrique, Yahya incarne une nouvelle génération de dirigeants qui utilisent la gouvernance sportive pour hisser leur nation dans les arènes politiques continentales, prouvant que le poids d’un pays ne se mesure plus seulement à son palmarès, mais à sa capacité à épouser les priorités financières et idéologiques des instances mondiales. Ahmed Yahya conserve ainsi son poste au sein du Comité exécutif de l’instance africaine de football et devient le premier Mauritanien de l’histoire à accéder au Conseil de la FIFA.

Souleiman Waberi (Djibouti), 29 voix: les intérêts géostratégiques d’abord

Malgré des accusations de malversations et un mandat local controversé, Waberi, ancien président de la Fédération Djiboutienne de Football (FDF), a surfé sur le soutien du Conseil des associations de football d’Afrique australe (COSAFA) et centrale (CECAFA). Le djiboutien a ainsi obtenu le plein soutien des deux organisations régionales qui ont annoncé soutenir conjointement le candidat de chaque zone (Waberi et Andrew Ndanga Kamanga de la Zambie – 19 voix).

Son élection illustre l’influence des organisations régionales et la tolérance de la FIFA face aux dossiers opaques, pourvu qu’ils servent ses intérêts géostratégiques. Waberi a ainsi capitalisé sur les alliances régionales, où les fédérations membres privilégient la loyauté collective aux dépens des audits internes. La CECAFA, cherchant à renforcer son poids face à d’autres zones, a fait bloc derrière lui, transformant son mandat djiboutien en un outil de négociation continentale. La FIFA, quant à elle, adopte une posture pragmatique : si l’instance exige officiellement transparence et intégrité, elle ferme les yeux sur les dossiers sensibles lorsque les candidats servent ses objectifs expansionnistes.

Djibouti, carrefour stratégique près du détroit de Bab el-Mandeb et siège de bases militaires internationales, offre à la FIFA un ancrage géopolitique dans une zone sous-exploitée sportivement mais cruciale diplomatiquement. En tolérant les pratiques jugées «opaques» de Waberi, l’instance mondiale sécurise aussi un relais loyaliste au sein de la CAF, où le Djiboutien, troisième vice-président, peut modérer les velléités critiques envers les réformes pilotées par Gianni Infantino. Ce calcul s’inscrit dans une logique de realpolitik où la stabilité des réseaux d’influence prime. Selon le support Sport News Africa, plusieurs dirigeants ont confirmé que «la FIFA peut le faire sauter quand elle le voudra», rappelant que la mansuétude envers Waberi n’est qu’un marchandage temporaire, monnayable en échange d’une future docilité.

Les deux éjectés: Augustin Senghor et Amaju Pinnick

La déroute d’Augustin Senghor, pourtant premier vice-président de la CAF, incarne l’échec d’une diplomatie sportive sénégalaise pourtant portée par un capital symbolique fort, notamment après la victoire des Lions de la Téranga à la CAN 2022. Son isolement découle d’un double rejet: celui d’un gouvernement sénégalais en transition, qui a priorisé d’autres axes géopolitiques, et celui des réseaux d’influence continentaux dominés par le Maroc et ses alliés. Son refus de s’aligner sur la stratégie marocaine l’a marginalisé au sein d’une CAF de plus en plus structurée autour des intérêts de Rabat.

Par ailleurs, son incapacité à fédérer les fédérations ouest-africaines, malgré son statut, a révélé les fractures internes à la zone UFOA, où des dirigeants comme le Nigérien Hima lui ont préféré des alliances plus rentables. Augustin Senghor a certainement cru que les exploits du Sénégal sur le terrain suffiraient à assoir son pouvoir dans les instances.

Mais en Afrique, la realpolitik prime sur le mérite sportif. Malgré son aura, il n’a pas su construire de coalitions durables ou convaincre la FIFA de sa fiabilité institutionnelle. Une défaite qui rappelle cruellement que dans l’arène du football continental, le soft power des victoires ne se monnaie pas sans un soutien étatique actif et des relais diplomatiques aguerris.

Avant la dernière élection au Conseil de la FIFA, Amaju Pinnick occupait déjà un siège au sein du Conseil de la FIFA. Cependant, lors des récentes élections tenues le 12 mars 2025, il a perdu sa place, ne recevant que 28 voix, soit une de moins que les deux candidats qui ont obtenu 29 voix, Ahmed Yahya de Mauritanie et Souleman Hassan Waberi de Djibouti.

L’échec d’Amaju Pinnick, président de la Fédération nigériane de football (NFF), à intégrer le Conseil de la FIFA malgré le poids historique du Nigeria dans le football continental, illustre les conséquences d’une gestion financière controversée et d’un désaveu politique. Plusieurs scandales ont émaillé sa présidence, entachant irrémédiablement sa crédibilité.

En 2015, des détournements présumés de fonds de la FIFA, destinés au développement du football, ont mis en lumière des retraits en cash suspects et des transactions sur le marché parallèle, en violation des règles de la Banque centrale nigériane. Les accusations de corruption se sont accumulées, notamment pour détournement de fonds de sponsors via des comptes privés, contournant délibérément la politique de transparence du Trésor public. Malgré des procédures judiciaires engagées contre lui, souvent abandonnées en raison de lacunes techniques ou de pressions politiques, l’opacité financière de la NFF sous son mandat a nourri une défiance durable.

Cette réputation s’est conjuguée au retrait progressif du gouvernement nigérian, refusant de soutenir un candidat associé à des affaires de mauvaise gouvernance. Son éjection du Conseil de la FIFA révèle ainsi un paradoxe: dans un système où la légitimité sportive reste subordonnée aux alliances étatiques et à l’intégrité perçue, même les nations les plus développées sur le terrain peinent à convertir leur influence en pouvoir institutionnel. Son échec révèle également les limites d’un système où la légitimité sportive ne suffit pas sans appui étatique.

La Côte d’Ivoire, l’autre désillusion

L’autre désillusion nous vient de la Côte d’Ivoire et son candidat Yacine Diallo (18 voix). L’échec de Yacine Diallo, malgré le triomphe organisationnel de la CAN 2023, met en lumière les limites d’une diplomatie sportive fondée sur l’événementiel plutôt que sur les réseaux d’influence. La Côte d’Ivoire, portée par la dynamique post-CAN et le soutien affiché du président Alassane Ouattara, a cru pouvoir transformer sa réussite logistique en capital politique. Pourtant, les 18 voix obtenues par Diallo trahissent un décalage entre la réalité du terrain et les mécanismes opaques de la gouvernance continentale.

Si la CAN a renforcé l’image du pays comme hub sportif, elle n’a pas effacé les fractures internes : rivalités au sein de la fédération ivoirienne, manque de cohésion avec les fédérations ouest-africaines, et absence de stratégie de lobbying à long terme. Contrairement à des candidats comme Ahmed Yahya (Mauritanie), qui ont bâti leur légitimité sur des alliances transrégionales et un alignement avec les priorités de la FIFA, Diallo a échoué à incarner un projet fédérateur au-delà des frontières ivoiriennes.

On comprend ainsi que la CAN est un succès éphémère si elle ne s’accompagne pas d’un travail de fond dans les couloirs de la CAF. Cet échec illustre aussi la difficulté des pays à convertir un soft event en levier institutionnel, dans un système où les votes s’achètent souvent en échange de soutiens antérieurs ou de promesses futures. La Côte d’Ivoire, en misant sur sa vitrine événementielle, a négligé l’économie souterraine des affiliations et des dettes politiques qui structurent le football africain.

Ainsi, cette élection reflète les mutations profondes du football africain : entre quête de légitimité institutionnelle et réalpolitik, entre aspirations progressistes et perpétuation des clientélismes. Si les nouveaux élus symbolisent une diversification géographique et genrée, leur capacité à infléchir les politiques de la FIFA dépendra de leur indépendance face aux jeux d’influence et aux logiques économiques dominantes.

Le Conseil de la FIFA, miroir des nouveaux équilibres africains

PaysRôle/contexteDynamiques/enjeuxEnjeux économiques/géopolitiques
MarocFaouzi Lekjaa (réélu, 49 voix)Leadership continental via infrastructures, CAN 2025, et candidature CM 2030.Investissements massifs dans le sport comme levier d’influence internationale.
ÉgypteHany Abo Ridha (réélu, 35 voix)Pérennité historique (siège CAF), légitimité bureaucratique.Maintien d’un pouvoir institutionnel.
NigerHamidou Djibrilla Hima (nouveau, 35 voix)Représentation de l’Afrique de l’Ouest, soutien militaire.Ascension via des alliances régionales, marginalisation des géants (Nigeria, Sénégal).
ComoresKanizat Ibrahim (nouvelle, 30 voix)Unique femme élue, promotion basée sur le genre.Ascension inclusive face aux pressions internationales, malgré 16% de femmes dirigeantes en CAF.
MauritanieAhmed Yahya (nouveau, 29 voix)Protégé d’Infantino, académie FIFA.Financements pour des projets labellisés FIFA (ex: Mauritania Talent Academy).
DjiboutiSouleiman Waberi (nouveau, 29 voix)Candidat controversé, soutenu pour des intérêts géostratégiques.Positionnement géostratégique (détroit de Bab el-Mandeb), relais loyaliste pour Infantino.
SénégalAugustin Senghor (éjecté, 13 voix)Échec malgré le prestige de la CAN 2022.Priorités géopolitiques nationales.
NigeriaAmaju Pinnick (éjecté, 28 voix)Scandales financiers, désaveu politique.Opacité financière de la fédération, perte d’influence malgré un poids sportif historique.
Côte d’IvoireYacine Diallo (échec, 18 voix)Échec post-CAN 2023 faute de réseaux.Difficulté à convertir le soft power d’un événement en pouvoir institutionnel.
Afrique du SudPatrice Motsepe (président CAF)Unique représentant de l’Afrique australe.Recentrage de la CAF vers les zones francophones.
BurundiLydia Nsekera (candidate non élue, 13 voix)Associée à l’ère Blatter.Persistance des résistances internes à une gouvernance inclusive.
Sierra LeoneIsha Johansen (candidate non élue, 7 voix)Gestion controversée de la fédération, liens avec scandales.Limites des réformes anti-corruption dans les instances.
ZambieAndrew Ndanga Kamanga (candidat non élu, 19 voix)Soutenu par le COSAFA, mais battu.Concurrence entre zones géopolitiques pour la représentation.

Source : FIFA & CAF.

Par Modeste Kouamé
Le 21/03/2025 à 17h42