Cette mesure intervient un mois après la décision du gouvernement d’interdire l’exportation de riz blanc non basmati, afin d’assurer une disponibilité suffisante de cette denrée sur le marché indien et d’atténuer la hausse des prix sur le marché intérieur.
En décembre dernier, le gouvernement avait déjà interdit l’exportation du riz brisé.Cette nouvelle décision devrait entraîner, selon des experts, une nouvelle accélération des prix mondiaux.
En effet, en juillet dernier, l’indice FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) des prix de tous les types de riz a grimpé de 2,8% en un mois et de 19,7% en un an, et a atteint son plus haut niveau nominal depuis septembre 2011.
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Premier exportateur mondial de riz, l’Inde représente environ 40% du commerce mondial de cette céréale. Durant l’année écoulée, le pays a exporté 22 millions de tonnes de riz vers 140 pays, dont 7,4 millions de tonnes de riz étuvé.
Du coup, cette taxe pourrait accélérer la hausse des prix du prix au niveau mondial et particulièrement en Afrique de l’ouest où cette céréale est grandement consommée.
L’inflation de détail en Inde, mesurée par l’indice des prix à la consommation, s’est élevée à 7,44% en juillet, contre 4,87% un mois auparavant. Ce taux s’est inscrit à un plus haut de 15 mois et dépasse, pour la première fois au cours de cette année fiscale 2023-2024, la fourchette cible (2 à 6%) de la Banque centrale de l’Inde (RBI).